une rare apparition du chef des talibans pour conduire la prière de l’Aïd el-Fitr
En Afghanistan, le chef des talibans, qui n’a fait que de très rares apparitions en public depuis son entrée en fonction en 2016, a dirigé la prière de l’Aïd el-Fitr ce mercredi 10 avril à Kandahar.
Le chef des talibans en Afghanistan apparaît très rarement en public. Ce mercredi 10 avril, il a dirigé la prière de l’Aïd el-Fitr marquant la fin du Ramadan devant des milliers de fidèles à Kandahar, son fief dans le sud du pays, rapporte le gouvernement.
« Aujourd’hui, le guide suprême a dirigé la prière de l’Aïd al-Fitr à (la) mosquée Eidgah à Kandahar, devant des milliers de compatriotes », a annoncé sur X le porte-parole du gouvernement Zabihullah Mujahid.
Le mystérieux mollah Hibatullah Akhundzada n’a fait que de très rares apparitions publiques depuis son accession au poste de guide suprême en 2016.
Une seule photo de lui est publique, elle le montre portant un turban et une longue barbe grise. Il gère le pays par décret depuis Kandahar, tandis que le gouvernement taliban est basé à Kaboul.
Sécurité maximale
En ce jour marquant la fin du mois de jeûne du Ramadan pour les musulmans, la sécurité était maximale dans tout le pays, trois semaines après une attaque meurtrière à Kandahar revendiquée par Daesh. Ce groupe djihadiste constitue toujours une menace dans ce pays d’Asie centrale.
A Kaboul notamment, la sécurité était très élevée, plus que lors des deux Aïd el-Fitr célébrés depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Les services de renseignement et de police leur ont interdit de photographier ou de filmer dans une demi-douzaine de mosquées de la capitale, où les fidèles étaient venus en grand nombre.
Faute de place dans les mosquées, les hommes priaient sur les trottoirs ou sur la route. Ici et là, des ambulances attendaient. De nouveaux postes de contrôle avec des hommes armés avaient été mis en place à Kaboul, qui en compte déjà de nombreux, et des voies fermées à la circulation.
Les communications téléphoniques avaient été interrompues par mesure de sécurité avant d’être rétablies en milieu de matinée, quelques heures après la prière de l’Aïd.