«Une quinzaine de blessures» sur le corps de la plaignante – Libération
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Violence sexuellecas

De nombreuses blessures « aux parties intimes » et « divers hématomes » ont été constatés sur le corps de la jeune femme accusant les deux joueurs du XV de France, selon un rapport médico-légal présenté au parquet de Mendoza (Argentine) et obtenu par « Le Parisien ».

Nouveaux éléments dans l’affaire Jegou-Auradou, les deux rugbymen du XV de France inculpés de viol aggravé en Argentine et détenus depuis plus de deux semaines dans le pays. Selon un rapport médico-légal faisant suite au dépôt de la plainte de la victime présumée, présenté jeudi au parquet de Mendoza (Argentine), la plaignante souffre d’une « quinze blessés » sur tout le corps, révélé samedi soir 20 juillet le parisienqui a eu accès au document.

En détail, ce rapport produit par un médecin légiste mentionne : « lésions dans les parties intimesdivers hématomes sur le menton, la paupière gauche, les deux jambes, les fesses, l’entrejambe, la poitrine et le thorax ». Aussi, « plusieurs égratignures sur l’omoplate » ont été observés.

Information confirmée par les avocats de la mère de famille de 39 ans. Contacté par Le ParisienRafael Cuneo Libarona, l’avocat argentin des deux sportifs français, n’a pas souhaité commenter ces nouvelles révélations.

Le plaignant, qui a été hospitalisé à deux reprises depuis les faits allégués, notamment pour « décompensation générale », fait actuellement l’objet d’un suivi psychologique et d’un traitement médicamenteux.« Sur le plan moral, c’est au jour le jour », rapporte alors son avocate, Natacha Romano.

Hugo Auradou, 20 ans, et Oscar Jegou, 21 ans, ont été arrêtés le 8 juillet à Buenos Aires, deux jours après le match du XV de France contre l’Argentine à Mendoza (nord-ouest) où auraient été commis les faits dénoncés par le plaignant de 39 ans. Ils ont été inculpés quatre jours plus tard de viol aggravé, car commis en groupe. Ils sont actuellement en détention surveillée dans une maison de Mendoza et équipés de bracelets électroniques.

Jusqu’à vingt ans de prison

Les deux joueurs de rugby affirment avoir eu « une relation sexuelle avec la jeune femme mais (…) a fermement nié toute forme de violence » à l’Hôtel Diplomatique de Mendoza où séjournaient joueurs et staff français, après la victoire (28-13) du XV de France face aux Argentins. Des relations sexuelles ont eu lieu « consenti »ont réaffirmé leur avocat, Me Rafael Cuneo Libaronan, frère du ministre de la Justice. « Elle affirme avoir été battue, les caméras (de surveillance de l’hôtel) disent que non »il a dit.

Mais selon l’avocat de la plaignante de 39 ans, fille et sœur d’avocats, « Ce serait de violences sexuelles particulièrement atroces (…) avec la participation de deux personnes, avec violence, pour les deux”a déclaré Natacha Romano. Elle a mentionné « violences sexuelles avec pénétration »la définition judiciaire du viol en Argentine.

Dans la loi argentine, la violence sexuelle peut inclure des actes allant de l’agression sexuelle au viol aggravé, et est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison.

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