Une prostituée pointe du doigt ses agissements en 1990 sur TF1, on se moque d’elle

Selon le fils de la prostituée suisse, qui révélait à la télévision en 1990 que l’abbé Pierre fréquentait un bordel, ce témoignage lui a coûté cher.

« Le patron nous a dit : ‘Venez regarder par le trou de la serrure de la salle de bains. Il y a quelqu’un qui attend son tour’ », a-t-il raconté sur le plateau de l’émission en mai 1990. Ciel mon mardi !Animée par Christophe Dechavanne, la célèbre prostituée et défenseure des travailleuses du sexe à Genève, Grisélidis Réal. « C’était une personne extraordinaire, qui a fait beaucoup de bien à l’humanité. (…) Je n’en ai jamais parlé, mais aujourd’hui, je ne peux plus me taire. C’était un abbé, c’était l’abbé Pierre et je l’ai vu ! », a-t-elle déclaré.

Trois jours plus tard, Grisélidis Réal revient à la Matin « Cette révélation mûrement réfléchie », qu’elle considère comme « un acte terroriste ». « Nos bombes sont des mots. Je veux mettre en garde les hommes d’Eglise, de justice et les politiques. J’ai lancé un nom pour faire pression sur eux. Qu’ils arrêtent de nous traiter comme des pestiférés », s’est plainte la femme qui, selon son fils, a ensuite regretté son témoignage.

« Elle m’a dit : ‘Si c’était à refaire, je ne suis pas sûre que je le referais’. Car les réactions ont été très violentes. On lui a craché au visage dans la rue. Elle a reçu de nombreuses lettres d’insultes et de menaces », confiait ce dimanche Igor Schimek au journal 19/30 de la RTS. A l’époque, les révélations de Grisélidis Réal étaient en tout cas restées sans suite.