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Une prise d’otages dans une prison de l’oblast de Volgograd fait plusieurs morts

La Garde nationale russe, intervenant dans une prison russe de la ville de Surovikino, dans l'oblast de Volgograd, le 23 août 2024.

Le bilan provisoire s’élève à sept morts. Vendredi 23 juillet après-midi, quatre détenus d’une prison russe baptisée « IK-19 » et située dans la ville de Sourovikino ont pris en otage plusieurs agents pénitentiaires, avant d’être abattus quelques heures plus tard par la Garde nationale russe (Rosgvardia) lors d’une intervention dans l’enceinte de la prison.

Certains otages ont été libérés mais trois sont morts, a annoncé le Service pénitentiaire fédéral russe (FSIN), confirmant l’alerte donnée plus tôt par le gouverneur de la région de Volgograd, Andreï Bocharov. « Les auteurs ont infligé des blessures au couteau de gravité variable à quatre employés, dont trois sont décédés »détaillé le FSIN.

Quatre autres gardiens de prison ont été blessés et certains ont été transportés par avion vers la ville de Surovikino pour y être soignés à l’hôpital. « Les victimes reçoivent tous les soins médicaux nécessaires »Andreï Botcharov a déclaré sur Telegram. Et il a promis que « Les familles des victimes recevront un soutien » de la part de son administration.

Le profil des attaquants étudié

Le gouverneur de la région a également assuré que des enquêtes étaient en cours. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe, le président Vladimir Poutine lui-même a demandé à son ministre de l’Intérieur, Vladimir Kolokoltsev, de rendre compte de la prise d’otages.

Les premières informations sur les profils et les motivations des quatre prisonniers à l’origine de la prise d’otages émergent de plusieurs vidéos de l’événement. Diffusées en ligne par plusieurs médias et organes de presse russes, elles montrent des hommes armés de couteaux, les mains couvertes de sang, tenant un otage blessé et se filmant dans ce qui semble être la cour de la prison. On peut également voir l’un des assaillants brandir un tissu noir ressemblant à un drapeau du groupe terroriste État islamique (EI).

Une situation qui rappelle une autre prise d’otages revendiquée par l’EI et survenue deux mois plus tôt dans une prison de l’oblast de Rostov, voisin de celui de Volgograd. La Russie a été ciblée à de multiples reprises par des attaques revendiquées par l’organisation jihadiste, même si son influence reste limitée dans le pays. Fin mars, une attaque avait été revendiquée par l’Etat islamique contre le Crocus City Hall, une salle de concert près de Moscou, où des hommes armés avaient tué 145 personnes, la pire attaque commise en Russie depuis près de vingt ans.

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Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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