Une plainte contre « X » dans l’affaire des airbags Takata a été déposée lundi 29 juillet auprès du procureur de la République de Versailles, au nom de six plaignants initiaux réunis au sein d’un collectif de consommateurs par la plateforme MyLeo.
Ces airbags, qui équipent les CS et DS3 produites par Stellantis entre 2009 et 2019, ont provoqué plusieurs accidents mortels, qui ont conduit le constructeur automobile à lancer un rappel massif mi-mai, assorti d’un très exceptionnel « stop drive », c’est-à-dire une interdiction de conduire le véhicule. Cela concerne actuellement les voitures circulant dans le sud de la France, le plus exposé à la chaleur.
Les délits dénoncés par les trois avocats du collectif – Christophe Lèguevaques, Vincent Fillola et Pierre Delivret – sont la mise en danger de la vie d’autrui, ainsi que la tromperie et les pratiques commerciales trompeuses.
« Outre la condamnation pénale des sociétés Citroën, DS et Stellantis, nous demanderons une compensation financière pour chacun des plaignants afin de réparer l’intégralité des préjudices subis. »dit M. Lèguevaques, qui souhaite également le rappel des véhicules au nord de la ligne Lyon-Bordeaux. Et il dénonce le rythme des réparations : « au rythme actuel, il faudra encore… dix mois, jusqu’en mars 2025 » ; 1 354 plaignants se sont inscrits et ont complété leur dossier sur le site MyLeo.
Réparations à domicile et véhicules de courtoisie
Stellantis, de son côté, indique avoir déjà réparé 43 000 C3 et DS4 et programmé 24 000 rendez-vous, soit 67 000 cas traités sur 240 000. L’entreprise produit 14 500 paires d’airbags neufs par semaine pour remplacer les composants défectueux et, à ce rythme, elle espère avoir réglé le problème d’ici la fin de l’année. Elle étend son dispositif de réparation à domicile pour atteindre le rythme de 1 500 par semaine en septembre.
Il dispose également de 35 000 véhicules de courtoisie à prêter. Pour en faciliter l’accès aux clients, ils peuvent être récupérés directement dans des parcs ouverts à cet effet à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), Toulouse, Lyon et Bordeaux. Le groupe automobile s’inquiète néanmoins : 80 000 propriétaires de voitures ne se sont pas encore manifestés.