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« Une perte de 208 000 € ! » Après une cyberattaque, la société Comptoir du Livre, près de Toulouse, dans un état critique

l’essentiel
En fin de semaine dernière, la société Octave a subi une cyberattaque qui a paralysé l’intégralité de son serveur. Conséquence, plusieurs entreprises se sont retrouvées bloquées. Parmi celles-ci, le Comptoir du Livre, à Portet-sur-Garonne, près de Toulouse, a été gravement impacté par cette attaque.

Vendredi 16 août au matin, la direction du Comptoir du Livre, grossiste en livres situé à Portet-sur-Garonne, a constaté que son logiciel Octave ne fonctionnait plus. Après avoir contacté le support, celui-ci lui a fait part d’une panne générale sans avoir plus de précisions. C’est vers 12h30 que la direction a appris, via un mail des responsables d’Octave, que ce dernier avait subi une cyberattaque.
Il s’agirait d’un ransomware (logiciel malveillant prenant en otage des données) sur le serveur d’OVH, où est hébergé Octave, qui aurait été piraté. Malgré une plainte déposée par l’entreprise, rien n’a bougé pour l’instant, un événement qui plonge le Comptoir du Livre dans une situation critique.

Des conséquences dramatiques

En quelques jours, la direction estime une perte de 208 000 € de chiffre d’affaires, ainsi qu’une baisse importante de la clientèle. Depuis plusieurs jours, Nadia Poulain Charbonier, membre de la direction du Comptoir du Livre, est contrainte de mettre certains de ses salariés au chômage partiel. Elle a fait une demande à l’État à ce sujet, en attendant une réponse. « Cette attaque tombe au moment de la rentrée littéraire, autrement dit au pire moment possible », explique-t-elle, ce qui va entraîner de nouvelles baisses importantes du chiffre d’affaires de l’entreprise.

De fortes incertitudes

« Quand tout sera restauré, on ne sait pas si nos données stockées dessus seront encore accessibles ou si on aura tout ou partie perdu », confie, inquiète, Nadia Poulain Charbonier.
« Et aussi pour facturer les clients, il va falloir remettre toutes les données, c’est l’enfer », ajoute-t-elle. Aucune conviction ni sur les indemnités ni sur le retour potentiel de certains clients. Par la suite, le groupe risque aussi d’être débordé par les commandes qui arriveront simultanément.

Malgré cela, les données bancaires n’ont pas été piratées et le groupe a pu maintenir l’actualité de son bureau par le biais de fichiers Excel enregistrés sur ses propres serveurs. Mais aussi un logiciel de contact avec les informations clients et les numéros de compte.
Cette cyberattaque pourrait durer encore plusieurs jours voire plusieurs semaines. Lorsque tout sera revenu à la normale, la direction nous en informera.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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