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une période politique troublée et des patrons qui commencent à s’impatienter


Aurélien Fleurot / Crédits photos : JULIEN DE ROSA / AFP

Alors que les consultations vont se poursuivre à l’Élysée pour la formation du futur gouvernement, les patrons réunis à la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF), à l’hippodrome de Longchamp à Paris organisée par le Medef, commencent à s’impatienter.

Deux maîtres mots : le besoin de stabilité et l’urgence d’agir au sommet de l’Etat pour pouvoir avancer. Devant la Rencontre des entrepreneurs de France (REF), le président du Medef Patrick Martin a souhaité lundi que la principale organisation patronale exerce un « pouvoir positif » à un moment où le pays s’expose, selon lui, « à de graves erreurs ».

« Nous assistons vraiment aujourd’hui à une sorte de gel et à une attitude attentiste très forte »

Comme tous les Français, les patrons sont dans l’expectative, ce qui ne les empêche pas d’avoir une idée très précise de ce qu’il ne faut absolument pas faire. « Remettre en cause ou simplement suspendre la politique d’approvisionnement ne fera qu’accélérer notre déclassement, cela se paiera cash ! », estime Patrick Martin, président du Medef. Il ne faut pas détruire ce qui fonctionne et surtout aller vite, d’autant plus nécessaire pour les jeunes managers qui ont besoin d’investisseurs, à l’image d’Isabelle Rabier, présidente de Jolimoi et membre du Comex40.

« L’essentiel, c’est que ça va très vite maintenant. C’est vrai qu’on assiste vraiment aujourd’hui à une sorte de gel et à un attentisme très fort. Et ça pourrait avoir un impact, notamment sur les levées de fonds futures. On va avoir besoin d’investir pour se développer, donc c’est aussi ce qu’on regarde beaucoup », assure-t-elle.

Augmenter le salaire minimum : une fausse bonne idée ?

Car même si les entreprises tournent, il faut pouvoir se projeter sereinement, ajoute Jean-Michel Faure, président de la PME bordelaise AuCoffre : « Nos entreprises arrivent toujours à avancer dans tous les cas, quel que soit le contexte. Or, quand on est dans une forme d’incertitude comme aujourd’hui, il y a certaines décisions qu’on n’a pas envie de prendre parce qu’on sait qu’on pourrait les reprendre comme un boomerang dans quelques semaines ou quelques mois… » Il pense notamment à l’augmentation générale du Smic à 1 600 euros, qui semble être une fausse bonne idée.

europe1 Fr

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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