une « peine principale » requise contre le commissaire impliqué
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une « peine principale » requise contre le commissaire impliqué

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Le procureur de la République de Rennes a requis jeudi une « peine de principe » contre le commissaire Grégoire Chassaing, jugé pour l’homicide involontaire de Steve Maia Caniço noyé lors de la Fête de la musique à Nantes en juin 2019.

« Je vous demande de déclarer le commissaire divisionnaire Grégoire Chassaing coupable d’homicide involontaire contre Steve Maia Caniço. Je vous demande de prononcer une peine de principe dont je vous laisse apprécier la nature et le montant », a déclaré Philippe Astruc lors de sa mise en examen au tribunal correctionnel de Rennes.

« Grégoire Chassaing n’est ni un pamphlet ni un bouc émissaire. C’est évidemment lui qui a mené une action collective, qui a créé la situation qui a finalement conduit à la mort de Steve », a déclaré Philippe Astruc lors d’un réquisitoire de près de deux heures mené avec le vice-procureur Tanguy. Ceinture.

Le procureur de la République a trouvé des circonstances atténuantes au commissaire chargé de la sécurité des quais de Loire pendant la Fête de la Musique et dont le personnel a lancé seul de nombreuses grenades, faisant tomber cinq personnes dans la Loire. des gens, dont Steve, qui ne savaient pas nager.

« Si le commissaire divisionnaire Chassaing est le seul à comparaître aujourd’hui, il est donc loin d’être le seul dont l’éventuelle responsabilité a été examinée, neuf personnes physiques ou morales ayant été introduites dans le dossier. Cependant, je comprends parfaitement le sentiment qu’il peut avoir de se retrouver seul sur le banc des accusés, ce qui n’était pas l’option défendue par le procureur de la République », a rappelé M. Astruc.

Le commissaire regrette d’être le seul accusé

Au cours de la longue enquête, de nombreuses personnes ont été placées sous le statut de témoin assisté ou mises en examen avant de bénéficier d’un non-lieu : le préfet, le sous-préfet, un capitaine de police, le maire de Nantes, le DJ qui avait allumé le le son ou encore l’adjoint au maire chargé de la sécurité. Mais finalement les deux juges d’instruction n’ont fait que débouter Grégoire Chassaing.

Le commissaire Grégoire Chassaing a assuré jeudi qu’il avait « du mal » à être le seul à être jugé devant le tribunal correctionnel pour l’homicide involontaire de Steve Maia Caniço. « Se retrouver seul à la barre alors que des témoignages ont montré qu’il y avait d’autres responsabilités et que d’autres auraient pu se retrouver à cette barre, c’est très dur à vivre », a expliqué le commissaire divisionnaire au quatrième jour de son procès à Rennes.

L’enquête a permis de déterminer que la chute de Steve Maia Caniço avait eu lieu dans un endroit de la plate-forme sans barrière à 04h33 et 14 secondes, soit deux minutes après la première volée de tirs de grenade de la police.

Dans sa plaidoirie, Me Pineau a critiqué le soutien sans faille de la hiérarchie policière, notamment le témoignage mercredi du directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, pour un homme « qui a été un temps aux commandes d’une situation qui s’est terminée en désastre ».

Le procès, qui s’achèvera vendredi, doit se poursuivre jeudi après-midi avec les réquisitions du parquet.

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