L’homme apparaît avec un œil tuméfié, debout devant un mur carrelé blanc dans cet enregistrement d’une dizaine de secondes. Il prononce son nom accompagné des hashtags « le temps presse » et « votre gouvernement ment ».
La branche armée du Hamas a diffusé samedi 11 mai sur Telegram une vidéo montrant un otage israélien détenu dans la bande de Gaza depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre en Israël.
Ces images d’une dizaine de secondes, et la date d’enregistrement n’est pas précisée, montrent un homme, à l’œil tuméfié et au regard hagard, qui prononce son nom. Il se tient devant un mur carrelé blanc, dans un endroit qui paraît sombre. Le message est accompagné des hashtags écrits en arabe et en hébreu : « Le temps presse » et « votre gouvernement ment ».
Cette vidéo intervient au 218ème jour de guerre et alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour obtenir une trêve à Gaza associée à la libération des otages se poursuivent après que les délégations des pays médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis) ont quitté le Caire jeudi sans accord. suite aux pourparlers. La vidéo est également diffusée juste avant le 14 mai, date de la proclamation de l’État d’Israël créé en 1948.
D’autres vidéos d’otages publiées
La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent contre Israël, tuant plus de 1.170 personnes, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l’armée.
En réponse, Israël a promis « d’anéantir » le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et de libérer les otages, et a lancé une offensive qui a fait jusqu’à présent 34 971 morts, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.
D’autres vidéos d’otages ont déjà été diffusées par des groupes armés palestiniens depuis le début de la guerre. Les otages s’exprimant dans des vidéos précédentes ont témoigné des conditions de détention et ont également interrogé les autorités israéliennes.