Malgré l’amélioration du marché immobilier, le marché locatif reste bloqué.
Selon une étude SeLoger publiée ce mardi, l’offre de biens à louer est au plus bas.
La demande reste forte, donc les prix augmentent.
Louer un bien immobilier en France est une mission très compliquée depuis plusieurs mois. Et selon une étude SeLoger publiée ce mardi 29 octobre, la situation ne s’améliore guère. « Le marché locatif est cassé »confirme le groupe spécialisé dans les annonces immobilières. Car si ça va mieux pour le marché des transactions, avec une baisse des taux (nouvelle fenêtre) qui devrait encore durer jusqu’à la fin de l’année, « l’horizon a du mal à se dégager » louer un appartement ou une maison.
En question? Une offre qui ne correspond pas (du tout) à la demande, et donc des prix en hausse. « Ces deux dernières années ont été marquées par une forte baisse de l’offre de biens à louer »rappelle SeLoger dans son étude (nouvelle fenêtre) : -22,1% sur un an en octobre 2022 et -8,6% en octobre 2023. En octobre 2024, malgré un ralentissement, la tendance est toujours la même. Il y a 4,4 % de logements locatifs en moins qu’il y a un an sur le territoire français, soit un tiers de moins qu’il y a trois ans. « Le manque de stabilité de la fiscalité des propriétaires, la montée des location à court terme (nouvelle fenêtre) ou l’interdiction de la location de biens énergivores » serait responsable.
Une tendance mondiale… sauf à Paris
Parallèlement, le nombre de locataires à la recherche d’un appartement reste très élevé. Même si elle diminue sur un an (-9,4%), notamment en raison de la baisse des taux d’intérêt qui permet aux ménages de retrouver une capacité d’achat, la demande reste « au plus haut »note SeLoger. Dans certaines villes, elle est même encore en hausse. « Montpellier, Toulouse et Strasbourg connaissent toujours une légère hausse du nombre de personnes à la recherche d’un bien à louer »c’est souligné.
La loi de l’offre et de la demande veut que lorsque la demande dépasse l’offre, les prix augmentent. Le marché de la location immobilière ne fait pas exception. Selon la même source, les loyers sont en moyenne supérieurs de 4% à ceux d’il y a un an, une tendance encore plus forte (+4,3%) dans les 50 plus grandes villes du pays.
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Il existe cependant des exceptions à cette situation globale. A Paris et Marseille par exemple, l’offre de biens locatifs augmente. Dans la métropole phocéenne, elle a augmenté de 8 % sur un an, et même de 10,5 % dans la capitale (après avoir baissé de 54,8 % depuis octobre 2021), alors que la demande y diminue (- 24,6 %). Le montant des loyers parisiens augmente donc moins vite (+3,7%) que l’an dernier (+4%).