une nouvelle usine placée en liquidation judiciaire

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Rien ne va plus pour l’industrie photovoltaïque européenne. Face à une concurrence chinoise toujours plus forte, les entreprises semblent chuter une à une, notamment en France. Dernière liquidation en date : Recom-Sillia, société de production située à Lannion en Bretagne.

Décidément, la filière photovoltaïque française va mal. Après la liquidation judiciaire de la société nantaise Systovi, c’est au tour de Recom-Sillia de mettre la clé sous la porte. Quelques mois après sa mise en redressement judiciaire, l’entreprise n’a pas réussi à redresser la tête, et les 30 salariés de l’usine de Lannion viennent d’être licenciés. Les difficultés de l’entreprise, créée en 2007, remontent à plusieurs années. À partir de 2017, l’entreprise fait face à des difficultés financières, conduisant à son rachat par l’italien Recom. En 2019, près de 30 millions d’euros ont pourtant été investis pour améliorer les procédés de fabrication. L’objectif était d’atteindre une cadence de 15 000 panneaux photovoltaïques par semaine. Malheureusement, la crise du COVID-19 et l’arrivée massive de la concurrence chinoise ont finalement eu raison des efforts de l’entreprise.

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Les gigafactories, seule solution pour lutter contre la domination chinoise ?

Il ne reste désormais qu’un seul fabricant de panneaux solaires sur le territoire français. Lors d’une commission, le député Renaissance Eric Bothorel a demandé à Bruno le Maire ce qui manquait à la France pour pouvoir peser sur un secteur qui apparaît pourtant extrêmement prometteur. Il a répondu, en substance, que la réponse à la concurrence chinoise se trouvait dans les gigafactories. Selon le ministre, ces usines géantes permettraient de fabriquer des panneaux d’un meilleur standard, grâce à des technologies réutilisables, pour atteindre des performances énergétiques plus élevées.

Deux usines géantes de production de panneaux solaires sont actuellement en projet en France. La première devrait être construite à Fos-sur-Mer pour une mise en service en 2025. Elle devrait produire à terme 5 GW de cellules et 3,5 GW de modules solaires. Une deuxième usine devrait voir le jour à Hambach, en Moselle. Cela devrait permettre la production annuelle de 10 millions de panneaux d’ici 2027.