une nouvelle suture auto-électrifiante aide à accélérer la cicatrisation des plaies
Des scientifiques chinois ont créé un nouveau type de point de suture qui accélère considérablement la guérison. L’innovation réside dans le fil de suture, qui est auto-électrifié.
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Visuellement, ce nouveau point, qui permet une cicatrisation plus rapide, ressemble aux points de suture traditionnels. Cependant, des tests en laboratoire et sur des animaux ont montré que cette technique peut accélérer la cicatrisation des plaies de 50 %, y compris lorsqu’il s’agit de suturer des fibres musculaires. Le risque d’infection est également réduit, avec moins de bactéries présentes autour de la plaie.
L’innovation réside dans le fil de suture, qui est auto-électrifié. Il a été prouvé dans le passé que la stimulation électrique d’une plaie favorise la guérison en attirant les cellules vers la zone appropriée. Il s’agit d’une charge électrique très légère, un peu comme celle créée lorsqu’on frotte un ballon sur ses cheveux.
Ce fil chirurgical s’auto-électrifie sans pile, car il est composé d’éléments chimiques de charges électriques opposées. Il s’agit d’un fil de magnésium enveloppé dans une gaine biodégradable. Lorsque la plaie bouge et que la suture se resserre, ce mouvement crée une charge électrique indolore qui amène certaines cellules de la peau à se regrouper autour des points de suture pour réparer la plaie.
Ces chercheurs ont pu l’observer en laboratoire ainsi que chez le rat. Au bout de 10 jours, des rats blessés dans un muscle et suturés avec ce fil présentaient une plaie presque complètement cicatrisée, ce qui était loin d’être le cas avec un fil classique.
L’utilisation en milieu hospitalier devra encore attendre, puisque les tests sur l’homme, lancés par l’équipe de chercheurs de l’Université de Shanghai, prendront au moins deux ans. Mais les perspectives sont prometteuses, car ce fil chirurgical est entièrement biodégradable, comme les fils classiques. Il est aussi tout aussi résistant, voire plus, et surtout, ce fil de suture ne devrait pas coûter plus cher à produire que ceux utilisés aujourd’hui, expliquent les chercheurs, mardi 8 octobre, dans la très sérieuse revue Communication nature(lien en anglais).