Stop Homophobie, en partenariat avec le Collectif Rouge Direct, a déposé plainte ce lundi, devant le parquet de Paris et devant l’ARCOM, pour injures homophobes et incitation à la haine contre DAZN et la LFP, alors que des chants homophobes ont été entendus ce week-end sur les terrains de Ligue 1.
Les nombreux avertissements lancés la semaine dernière ont été vains. Le week-end de Ligue 1 a été une nouvelle fois terni par des chants homophobes entendus dans les tribunes. Ce fut notamment le cas lors d’Angers-Saint-Étienne ce samedi après-midi. « Nous, c’est les Stéphanois, ô Lyonnais, bande de salopards ! Pour voir notre équipe gagner, on va vous foutre tous en l’air ! », entendait-on notamment du côté du stade Raymond-Kopa.
Le Classique entre l’OM et le PSG n’a pas non plus échappé à cette mauvaise habitude. Avant le coup d’envoi, les supporters marseillais scandaient à plusieurs reprises : « il faut tuer ces putains de Parisiens », « Paris, Paris, on se débarrasse de vous ». De nouveaux dérapages qui incitent Stop Homophobie, en partenariat avec le Collectif Rouge Direct, à porter plainte ce lundi devant le parquet de Paris et devant l’ARCOM, pour injures homophobes et incitation à la haine contre DAZN et la LFP.
DAZN « responsable d’injures et d’incitations publiques à la haine »
« Ces chansons sont toujours diffusées par DAZN sur sa plateforme. Ces propos constituent le délit d’injures publiques et de provocations publiques à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle », indique l’association Stop Homophobie. , par l’intermédiaire de son avocat, dans un communiqué. « Dans la mesure où le directeur de la publication de DAZN propose la rediffusion des matchs de football sur sa plateforme, il est responsable des insultes et provocations publiques à la haine homophobe ou à la violence dues à la rediffusion des chansons sur cette plateforme. »
Face à la multiplication de ces actes ces derniers mois, le Gouvernement a lancé des propositions. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau veut placer « des policiers ou des gendarmes, très régulièrement, en civil dans les stades pour identifier individuellement un tel qui mène la danse, un tel qui glisse, les auteurs ». de troubles. » « Je veux des sanctions beaucoup plus personnalisées et individualisées. Vous ne les verrez pas. Nous aurons un système. Je ne vais pas vous dire où ils seront », a déclaré Bruno Retailleau dans l’émission Rothen s’enflamme ce jeudi.
De son côté, le ministre des Sports Gil Avérous a souhaité adresser un message fort face à la montée des violences dans les stades. Il a ainsi proposé « une suspension du match pendant quelques minutes, puis éventuellement une interruption du match » dès qu’un chant homophobe est entonné. « Le niveau supérieur, c’est l’arrêt du match et le match perdu 3-0 pour l’équipe qui reçoit. La demande qui a été faite à la Ligue et à la FFF en général, c’est désormais d’appliquer strictement le règlement », a-t-il expliqué sur BFMTV.