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une nouvelle médaille d’argent en judo qui donne envie à Sandrine Martinet d’en faire plus

La judoka française a décroché jeudi la médaille d’argent dans la catégorie des moins de 48 kg. Il s’agit de sa cinquième médaille aux Jeux paralympiques, la première dans cette catégorie de poids.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Sandrine Martinet après sa défaite en finale des -48 kg (J2) aux Jeux Paralympiques de Paris, le 5 septembre 2024. (STEPHANE ALLAMAN/SIPA / SIPA)

Comme un mois plus tôt, le Grand Palais provisoire a tremblé jeudi 5 septembre. Après une longue journée d’attente, le public français, aussi nombreux que bruyant, n’a pas pu exulter à l’issue de la finale féminine de la catégorie J2 (déficients visuels) des moins de 48 kg. Et pour cause : c’est le Kazakh Akmaral Nauatbek, double champion du monde en titre, qui a décroché l’or face à Sandrine Martinet.

Mais le public a vite retrouvé son souffle pour célébrer encore la légende du paralympisme français qui, à 41 ans, venait de remporter sa cinquième médaille paralympique en six participations (l’or à Rio en 2016, l’argent à Athènes 2004, Pékin 2008 et Tokyo 2021). « Je suis très fier de cette médaille d’argent. J’avais des regrets par rapport aux finales précédentes, mais pas par rapport à celle-ci. J’ai passé une très belle journée alors qu’il y a quelques mois, je ne savais pas si je pourrais concourir ici. »Sandrine Martinet savoure, une fois descendue du tatami.

Se rendre à Paris 2024 était déjà une victoire pour la porte-drapeau française de 2021. Non pas pour des raisons d’âge, mais à cause d’un changement de règlement qui a vu son ancienne catégorie des moins de 52 kg supprimée après Tokyo. Pour être présente à ces Jeux sur son sol, Sandrine Martinet a dû se réinventer, à 41 ans. « C’était son rêve de faire les Jeux devant ses enfants, c’était son projet. On l’a soutenue du mieux qu’on pouvait. Ces deux derniers mois, on a pris soin d’elle car son corps parle aussi. Les régimes, ça use à un certain âge. »déclare Antoine Hays, responsable de l’équipe de France de parajudo.

« Nous avons monté une cellule avec un préparateur physique, deux kinésithérapeutes. Nous avons aménagé son programme d’entraînement pour qu’elle soit à l’aise. Elle devait gérer sa vie de famille en plus de son alimentation et de ses séances, il y a eu des hauts et des bas, mais elle était là. »

Antoine Hays, leader de l’équipe des Bleus

à franceinfo : sport

A la veille de son entrée en lice, Sandrine Martinet n’était toujours pas certaine de pouvoir y participer, avant d’être lâchée par la balance. La Mâconnaise savait alors qu’elle pouvait viser une cinquième médaille, elle qui n’a quitté les Jeux qu’une seule fois sans podium : c’était à Londres en 2012, après une fracture de la cheville en pleine demi-finale, un match qu’elle avait terminé mentalement.

Après sa victoire éclair en quart de finale, puis sa demi-finale éblouissante en fin de matinée, Sandrine Martinet savait que le plus dur était derrière elle, devant ses enfants. « J’ai été très surprise que tant de gens me disent « Allez Sandrine », je suis très fière. Je rate deux jours d’école, mais nous avons l’accord de la maîtresse. »sa fille sourit. « Le public était plutôt contre elle à chaque fois, à Pékin, au Brésil. Donc là, c’est presque étrange.appréciait son mari Nicolas. Cette médaille est tout ce qu’elle voulait, donc ce n’est plus qu’un bonus maintenant. »

Pour décrocher un deuxième titre paralympique après celui de Rio, Sandrine Martinet a dû se débarrasser de la montagne kazakhe, une ancienne athlète valide qui domine la catégorie. Ravie de cette médaille, Sandrine Martinet conclut avec un sourire : «J’espère que j’ai donné un bon départ à mes copains de parajudo !

« Le judo a changé ma vie, que ce soit mon mari, mon travail, mes enfants. L’histoire humaine que je vis chaque jour grâce au sport est incroyable, je ne veux pas l’arrêter. Je veux continuer à apprendre, à vivre ces moments extraordinaires. »

Sandrine Martinet, médaillée d’argent en parajudo

à franceinfo : sport

Avant de prendre rendez-vous prochainement. Car s’il est encore trop tôt pour parler de Los Angeles 2028, le kiné, membre de l’Armée des Champions, ne compte pas quitter les tatamis de sitôt : « Je ne sais pas jusqu’où j’irai. Mais j’ai les moyens de m’entraîner et de m’occuper de ma famille, maintenant que ça devient professionnel. Pourquoi arrêter maintenant ? Je m’amuse toujours, donc si mon corps peut suivre, on continuera encore un peu. »

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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