une nouvelle liste d’anciens Gilets jaunes entre dans la bataille
Une 38e liste se lance officiellement dans la course européenne. Un nombre record de listes que certains remettent en question.
Les Français n’auront jamais eu un choix aussi large. Par un décret publié ce 23 mai au Journal officiel, une 38e liste est officiellement engagée dans la bataille pour les élections européennes. Mais qui se cache derrière cette dernière liste ?
« Nous sommes les Français et nous sommes les anciens Gilets jaunes qui avons voulu donner un coup de main pour que les choses changent en France ». C’est ainsi que Patrice Grudé, tête de liste « Liberté démocratique française » (LDF), se présente dans une vidéo publiée sur son compte X (ex-Twitter) en avril. Porte-parole de ce mouvement, cet homme de 55 ans affirme être l’un des premiers à avoir « A suivi l’appel de Christophe Chalençon » le 17 novembre 2018.
Sur le site Internet du mouvement, la LDF ne revendique pas « ligne politique » particulier. « La démocratie directe étant notre principe, les citoyens français auront la possibilité d’apporter des changements et des améliorations », nous pouvons lire. Le mouvement propose cependant un mode de gouvernance de la France par tirage au sort, avec 12 citoyens volontaires formant chaque année un « Conseil fédéral », élisant parmi ses membres un Premier ministre.
Sur le plan international, la LDF se revendique souverainiste et milite pour que la France quitte l’Union européenne, l’ONU, l’OTAN et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un programme disruptif par rapport aux principales listes engagées mais qui s’inscrit néanmoins dans un espace politique déjà occupé par des personnalités comme François Asselineau ou Florian Philippot.
Avec cette 38e liste, le précédent record (34) datant de 2019 est donc battu. Face à la multiplication de ces listes « alternatives », le sénateur Pierre-Jean Verzelen « Les Indépendants – République et Territoires » a déposé une proposition de loi visant à limiter le nombre de listes aux élections européennes. L’élu dénonce les difficultés, notamment pour les petites communes, imposées par la multiplication des « listes alternatives ». Pour résoudre ce problème, le sénateur propose la mise en place d’un minimum de 10 000 parrainages citoyens dans au moins 50 départements afin de pouvoir déposer sa liste.