Une nouvelle étude établit un lien entre le chlordécone et l'inflammation cardiaque
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Une nouvelle étude établit un lien entre le chlordécone et l’inflammation cardiaque

Une nouvelle étude établit un lien entre le chlordécone et l’inflammation cardiaque

Le lien entre le chlordécone et l’inflammation cardiaque a été établi, selon une étude internationale publiée dans le Journal of Hazardous Materials.

Dirigé par le Dr Roddy Hiram, chercheur à l’Institut de Cardiologie de Montréal et professeur à l’Université de Montréal, un groupe de chercheurs du Canada, de France et de la Guadeloupe ont découvert qu’une ingestion prolongée de CLD, via l’eau potable, est associée à une inflammation cardiaque, augmentant ainsi la vulnérabilité aux arythmies cardiaques, dont la fibrillation auriculaire (FA).

Troubles du rythme cardiaque

Cette étude est la première à évaluer spécifiquement l’impact de la maladie cardiaque chronique sur le développement de maladies cardiovasculaires, notamment les arythmies cardiaques.

Des recherches antérieures ont montré que l’exposition au CLD chez l’homme est associée à une incidence accrue de cancer de la prostate, de problèmes de fertilité et d’anomalies fœtales et périnatales, mais aucune recherche n’a encore mesuré l’impact de cette exposition sur la santé cardiaque.

Le risque pour les personnes exposées est que leur rythme cardiaque augmente, comme l’explique le Docteur Roddy Hiram.

Les personnes qui ont été longtemps en contact avec le chlordécone développent une sorte de petites lésions au niveau du cœur qui s’appellent fibrose. Ce sont des lésions qui sont, pour l’instant, irréversibles et qui rendent le cœur vulnérable à des troubles du rythme, qui s’appellent arythmie dans le jargon, notamment l’arythmie la plus courante qui est la fibrillation auriculaire. Quand votre cœur bat trop vite ou trop lentement, on parle d’arythmie. Dans le cas que l’on a étudié, c’est le cas où il bat trop vite. On parle de tachyarythmie. Il existe différentes tachyarythmies. L’une des plus courantes, sinon la plus courante, est celle qu’on appelle fibrillation. Ce qu’on observe, c’est qu’en présence de chlordécone, le cœur va développer des petites lésions, donc une sorte de scarification qui s’appelle fibrose, ou si vous voulez, l’influx qui permet la contraction se fait mal. Et cela rend le cœur vulnérable à cette accélération du rythme et donc à la fibrillation auriculaire.

Dr Roddy Hiram Le chercheur rappelle que le chlordécone est interdit depuis 20 ans. Ainsi, note-t-il, certains pays, comme le Canada, pourraient ne pas se sentir concernés. Sauf que, souligne-t-il, le chlordécone a des cousins. Et c’est plutôt une mauvaise nouvelle.

Ils sont toujours sur le marché et ils ont des formes chimiques similaires. Cette étude vient dire qu’il faut aussi faire attention aux autres formes de pesticides toujours sur le marché et qui pourraient avoir les mêmes effets.

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