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Une nouvelle étude confirme le lien entre la consommation de viande et le risque de développer des maladies – Libération

Une nouvelle étude confirme le lien entre la consommation de viande et le risque de développer des maladies – Libération
Viande : arrêter ou continuer ?cas

Dans une vaste étude publiée le 20 août dans le « Lancet », des chercheurs de Cambridge montrent que manger deux tranches de jambon par jour augmente le risque de 15 %, par exemple. Des preuves plus solides pour adapter notre consommation et agir sur l’augmentation du diabète.

Une raison de plus de varier le contenu de votre assiette et de limiter les steaks. Car en plus d’être très polluante, la viande rouge est mauvaise pour la santé : en manger trop augmente les risques de certains cancers et de maladies cardiovasculaires. Et aussi de diabète de type 2 – qui touche 90 % des diabétiques et est causé par un dérèglement métabolique. Une vaste étude internationale, publiée le 20 août dans La Lancettevient de confirmer plus fermement le lien entre la viande rouge crue ainsi que la viande transformée et cette forme de diabète, qui touche de plus en plus de personnes.

Ainsi, selon cette étude, manger l’équivalent de deux tranches de jambon par jour – soit 50 grammes de viande transformée – augmente le risque de développer la maladie de 15 % dans les 10 prochaines années. « petit steak » La consommation quotidienne de 100 grammes de viande rouge non transformée est associée à un risque accru de 10%. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs de l’Université de Cambridge ont étudié les données de près de 2 millions d’adultes à travers le monde, y compris en Europe, issues d’études précédentes. « Notre recherche fournit la preuve la plus complète à ce jour d’une association entre la consommation de viande transformée et de viande rouge non transformée et un risque futur plus élevé de diabète de type 2. »souligne dans un communiqué Nitra Forouhi, épidémiologiste et auteure principale de l’étude.

Lien incertain pour la volaille

L’objectif des scientifiques était également de mesurer l’effet des volailles sur la maladie, qui n’a pas été très bien étudiée jusqu’à présent. Les résultats sont moins concluants à ce stade. Bien qu’une faible incidence ait été observée, « plus faible » que les autres viandes. « Le lien reste incertain et doit être étudié plus en détail. » reconnaît Nitra Forouhi.

Leur étude n’explique cependant pas les raisons du lien observé – tel n’était pas son but. « Les mécanismes sous-jacents reliant la consommation de viande au développement du diabète de type 2 ne sont pas entièrement établis »Les chercheurs soulignent dans leur publication. Certaines études ont déjà étudié le lien entre la consommation de viande et certains marqueurs de risque, comme la résistance à l’insuline, mais sans conclusions définitives sur leurs effets à long terme. La teneur élevée en protéines de la viande rouge, ou celle en acides gras saturés, fait partie des hypothèses restant à démontrer. La présence d’additifs à base de nitrates ou de nitrites est une autre explication probable.

En attendant des travaux plus approfondis, cette étude de grande ampleur confirme la nécessité d’adapter et surtout de réduire la part de viande rouge dans nos menus. « Les données suggèrent que supprimer les viandes rouges et transformées de l’alimentation pourrait non seulement protéger les gens contre les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, mais aussi contre le diabète de type 2, une maladie en augmentation dans le monde entier. »reconnaît dans Le Gardien Naveed Sattar, professeur de médecine métabolique à l’Université de Glasgow, qui n’a pas participé à l’étude.

L’enjeu est de taille : le diabète touche plus de 460 millions de personnes dans le monde. Plus de 4 millions en France. Et le nombre de cas augmente. La sédentarité et le manque d’activité physique y contribuent, ainsi qu’une alimentation déséquilibrée. Une telle étude peut aider à adapter les recommandations nutritionnelles. A ce jour, les autorités sanitaires françaises recommandent de privilégier la volaille et de limiter les autres viandes à 500g par semaine. Et de trouver des alternatives dans les protéines végétales, c’est-à-dire les légumineuses ou les céréales.

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