une nouvelle espèce a disparu
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La montée des eaux : une menace inévitable pour les espèces

La montée du niveau de la mer est devenue une menace majeure pour les espèces côtières. Pilosocereus millspaughii, un cactus autrefois abondant en Floride, en est la première victime recensée. Jennifer Possley, co-auteure de l’étude publiée le 9 juillet 2024, explique que l’intrusion d’eau salée et l’érosion des sols ont entraîné une augmentation de la salinité, mortelle pour ces cactus. L’ouragan Irma de 2017 et les marées de 2019 ont accéléré cette dégradation, rendant inhospitaliers les sols calcaires, autrefois propices à la croissance des plantes.

Découvert en 1992, Pilosocereus millspaughii, qui peut atteindre jusqu’à six mètres de haut, était connu pour ses fleurs blanches et ses fruits rouges entourés de poils laineux. Unique à l’île de Key Largo, Ce cactus ne pousse plus à l’état sauvage aux États-Unis. Selon Jerald Pinson, cette extinction est particulièrement inquiétante car elle pourrait préfigurer le sort de nombreuses autres plantes côtières. En 2021, il ne restait plus que six cactus en vie sur les 150 recensés auparavant, une chute spectaculaire due à des conditions environnementales de plus en plus hostiles.

Le cactus n’a pas pu être sauvé

Les chercheurs ont observé une corrélation directe entre la salinité du sol et la mortalité des cactus. Les sols sous les cactus morts étaient beaucoup plus salés que ceux sous les survivants. En plus de l’eau salée, les cactus sont victimes d’animaux qui cherchent désespérément des sources d’eau douce de plus en plus rares. George Gann, co-auteur de l’étude, souligne que plus d’une espèce de plante indigène sur quatre est en danger critique d’extinction ou déjà éteinte localement dans le sud de la Floride.

Pour tenter de sauver l’espèce, les chercheurs ont transplanté les quelques cactus restants dans des serres ou des endroits extérieurs protégés. Plus d’un millier de graines ont été conservées pour de futures tentatives de replantation dans des environnements adaptés, même si ces espèces deviennent de plus en plus rares. « Nous sommes en première ligne de la perte de biodiversité », déclare George Gann.


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