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Une molécule redonne espoir contre l’addiction au cannabis

Une molécule redonne espoir contre l’addiction au cannabis
Un homme fume un joint lors d'une manifestation pour la dépénalisation du cannabis en France, à Paris le 12 mai 2018.

Aura-t-on bientôt un nouveau médicament pour traiter la dépendance au cannabis, alors qu’il n’existe actuellement aucun traitement ? Le cannabis est aujourd’hui la drogue illicite la plus consommée en France : la moitié des personnes âgées déclarent en avoir déjà consommé. au cours de sa vie en 2023, selon les données de Santé publique France et de l’Observatoire français des drogues et tendances addictives (OFDT). La consommation régulière concerne 3,4% des adultes âgés de 18 à 64 ans en 2023, stable depuis 2017, soit environ 900 000 personnes.

Si le produit est banal, la tendance est en revanche à la baisse chez les jeunes, selon une enquête OFDT, avec 5,3% des collégiens de 4 ans.e et 3e qui l’ont essayé en 2022, contre 6,7% en 2018. En revanche, le pourcentage augmente avec l’âge : 16,2% des étudiants de deuxième année déclarent l’avoir déjà utilisé et près d’un élève sur trois en dernière année.

Rappelons que le cannabis, généralement fumé, sous forme d’herbe ou de résine (hachisch), contient de nombreux composants, dont le THC (tétrahydrocannabinol), sa principale molécule active. Le THC agit sur CB1, l’un des récepteurs du système endocannabinoïde de l’organisme, qui joue un rôle important dans le développement neurologique. Le THC se lie aux récepteurs CB1 et les active, entraînant ses effets psychotropes, notamment ceux de la dépendance.

Aux Etats-Unis, pour la première fois, le nombre de consommateurs quotidiens et quasi quotidiens de cannabis (17,7 millions) a dépassé celui d’alcool (14,7), selon l’enquête publiée dans la revue Dépendances en mai 2024. Une augmentation liée à la légalisation de l’usage récréatif du cannabis dans près de la moitié des États du pays, mais pas seulement.

Les dangers d’une consommation précoce

En France, alors que la majorité des consommateurs de cannabis en consomment à des fins récréatives, environ 10 % deviennent dépendants, selon les experts, et « c’est le cas de 50% des utilisateurs quotidiens selon les données internationales »rappelle le psychiatre Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction, « 16% des adolescents qui ont commencé risquent de s’accrocher » ont rappelé Jean-Michel Delile et le psychologue clinicien Jean-Pierre Couteron dans la revue Pratiques de santé mentale en 2017.

« On parle d’addiction dont le risque varie d’une personne à l’autre, lorsqu’il y a une perte de contrôle, avec un aspect invasif sur la vie du sujet, un impact sur la vie familiale, une baisse du fonctionnement scolaire. , etc. « ajoute le professeur Benjamin Rolland, chef du service universitaire d’addiction de Lyon (HCL, CH Le Vinatier). Cependant, le cannabis crée moins de dépendance que le tabac, l’alcool ou d’autres drogues.

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