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Une microbatterie nucléaire fluorescente 8 000 fois plus puissante que ses concurrentes est née dans un laboratoire chinois



On dirait presque un jouet. Dans le noir, un carré vert fluo brille. Cet objet ne sort pas d’une boîte de céréales de notre enfance, mais d’un laboratoire chinois de pointe : il s’agit d’une microbatterie nucléaire. Et elle pourrait révolutionner le secteur de l’énergie, rapporte New Atlas.

Si le principe n’est pas nouveau, la puissance de la batterie développée par Li Kai et son équipe – qui ont partagé leur étude dans la revue Nature le 18 septembre – était inédite. Elle serait tout simplement 8 000 fois plus efficace que les prototypes précédemment avancés par les scientifiques. Une microbatterie qui pourrait donc fournir de l’énergie aux appareils électroniques pendant longtemps sans avoir à être rechargée ou changée.

De quels matériaux est composée la microbatterie nucléaire ?

Les piles nucléaires existent sous deux formes. Le principe est toujours le même : utiliser l’énergie libérée par les éléments radioactifs pour créer de l’électricité. Certaines batteries convertissent directement le rayonnement en électricité, tandis que d’autres captent la chaleur et la lumière des éléments radioactifs pour les transformer en énergie. C’est ainsi que fonctionne la batterie récemment dévoilée par des scientifiques chinois.

Au cœur de cette batterie se trouve l’américium, un métal radioactif argenté. Il est emprisonné dans un cristal polymère qui convertit le rayonnement du métal en une lueur verte fluo. Comme le cristal lui-même est relié à une fine cellule photovoltaïque, cette lumière verte se transforme instantanément en électricité. Le tout est imbriqué dans une capsule de quartz pour éviter que la radioactivité ne s’échappe.

Peu d’énergie convertie mais une autonomie exceptionnelle

L’équipe de recherche estime que cette microbatterie continuera à produire de l’électricité pendant plusieurs décennies, sans interruption. Mais il faut garder le sens des proportions. Cette batterie ne produit pas une quantité d’énergie astronomique, loin de là : on parle ici de 139 microwatts par curie (l’unité de radioactivité). Cela donne un rendement de conversion de seulement 0,889 %.

Cependant, les scientifiques qui ont travaillé sur ce prototype de microbatterie nucléaire sont convaincus que ce type d’outil pourrait être utile pour des appareils électroniques qui ne nécessitent pas une grande quantité d’énergie mais doivent fonctionner longtemps sans pouvoir changer la batterie. C’est le cas par exemple pour des applications sur les fonds marins ou dans l’espace.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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