une « menace supplémentaire » pour la Russie, selon le Kremlin — RT en français

L’adhésion d’Helsinki à l’OTAN est, selon le porte-parole du Kremlin, une « menace supplémentaire » pour la Russie, qui partage plus de 1.300 kilomètres de frontière avec le pays. Moscou dénonce depuis des années l’expansion de l’OTAN vers l’Est.

Les autorités russes, qui accusent depuis des années l’OTAN de menacer la sécurité de la Fédération de Russie en s’étendant vers l’est, ont réagi à l’annonce de l’adhésion de la Finlande à l’OTAN le 4 avril.

Pour Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, « c’est sans doute un événement qui ne contribue pas au renforcement de la stabilité, de la sécurité et de la prévisibilité sur le continent européen ». « Cela nous expose à une menace supplémentaire et nous oblige à prendre les mesures nécessaires pour rééquilibrer l’ensemble du système de sécurité », a-t-il déclaré.

« C’est une nouvelle aggravation de la situation. L’élargissement de l’Otan est une atteinte à notre sécurité et aux intérêts nationaux russes », a de nouveau déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe. « Nous suivrons de près ce qui se passe en Finlande, […] comment cela nous menace. Des mesures seront prises en conséquence. Notre armée fera rapport en temps voulu », a déclaré Dmitri Peskov.

Cela nous expose à une menace supplémentaire et nous oblige à prendre les mesures nécessaires pour rééquilibrer l’ensemble du système de sécurité.

La diplomatie russe a indiqué que les « contre-mesures » de Moscou dépendraient notamment du déploiement ou non d’armes de l’organisation militaire dirigée par Washington, et de leur type, sur le territoire finlandais. « Les mesures concrètes concernant la défense des frontières nord-ouest de la Russie dépendront des conditions concrètes d’intégration [de la Finlande] à l’Alliance atlantique, notamment le déploiement sur son territoire d’infrastructures militaires et de systèmes d’armement de l’OTAN capables de frapper », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Après trois décennies de non-alignement militaire, la Finlande, qui partage plus de 1 300 kilomètres de frontière avec la Russie, a rejoint l’OTAN le 4 avril. Un tournant stratégique provoqué, selon l’Occident, par l’offensive lancée par la Russie en Ukraine le 24 février. , 2022. L’adhésion de la Finlande permet à l’OTAN de doubler la longueur de la frontière partagée par ses membres avec la Russie, ce que le Kremlin voit d’un mauvais œil.

La Finlande renonce à « son identité », selon la diplomatie russe

La diplomatie russe a également estimé qu’en rejoignant l’Otan, la Finlande avait renoncé à « son identité » et à « toute indépendance ». « La Finlande est devenue un de ces petits Etats membres de l’Alliance, ceux qui ne décident de rien, perdant leur voix à part dans les affaires internationales », a-t-elle dénoncé. Avec le doublement de « la ligne de contact direct entre l’Otan et les frontières de la Russie, la situation en Europe du Nord, autrefois l’une des régions les plus stables du monde, a radicalement changé », selon la même source. « La Finlande n’est jamais devenue antirusse et nous n’avons eu aucune dispute » avec elle, a déploré sur le même sujet Dmitri Peskov. La décision d’Helsinki « ne peut qu’affecter la nature » des relations russo-finlandaises, car l’Alliance atlantique « est une organisation inamicale, hostile à plus d’un titre à l’égard de la Russie », selon le porte-parole du Kremlin.

La Finlande est devenue l’un de ces petits États membres de l’Alliance, ceux qui ne décident de rien, perdant leur voix à part dans les affaires internationales.

L’Alliance atlantique, dirigée par les États-Unis, est considérée par Moscou comme l’une des principales menaces à sa sécurité. la volonté affichée de kyiv d’adhérer à l’otan a également été l’une des raisons avancées par la russie pour justifier son offensive militaire en ukraine.