Une menace de sabotage liée à la Russie a incité les forces américaines en Europe à relever leur niveau d'alerte
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Une menace de sabotage liée à la Russie a incité les forces américaines en Europe à relever leur niveau d’alerte

Une menace de sabotage liée à la Russie a incité les forces américaines en Europe à relever leur niveau d’alerte

Début juillet, le commandement américain en Europe (US EUCOM) a décidé de placer plusieurs de ses bases en état d’alerte renforcée, notamment en Allemagne, en Italie, en Roumanie et en Bulgarie. Et a justifié cette mesure en évoquant une « combinaison de facteurs susceptibles d’avoir un impact sur la sécurité et la sûreté des personnels militaires américains et de leurs familles stationnés sur le théâtre européen ».

Cinq niveaux de sécurité sont en vigueur : Normal, Alpha, Bravo, Charlie et Delta. En raison de la menace terroriste, le régime « Bravo » est devenu la norme depuis le 11 septembre 2001.

La décision de l’EUCOM américain a donc été de placer les bases concernées au niveau d’alerte « Charlie », qui prévoit la réduction du personnel « non essentiel » et l’application de mesures de sécurité renforcées dont les détails ne sont pas précisés. En règle générale, un tel niveau d’alerte entre en vigueur lorsque des renseignements indiquent la « probabilité d’une forme d’action terroriste » contre du personnel et/ou des installations militaires.

Etant donné qu’aucune précision n’avait été donnée à l’époque sur la nature des menaces ayant motivé cette décision, au moins deux hypothèses pouvaient être avancées : celle d’une attaque terroriste, en lien avec la situation à Gaza ou celle d’un sabotage ordonné par la Russie.

Les deux hypothèses étaient tout à fait plausibles. En mai, le journal Welt am Sonntag a rapporté que le Hamas prévoyait d’attaquer une base américaine en Allemagne (Ramstein, dans ce cas) ainsi que l’ambassade d’Israël à Berlin.

Par ailleurs, selon le Financial Times, plusieurs responsables des services de renseignement européens ont mis en garde contre des « opérations de sabotage violentes » orchestrées par la Russie, qui est censée utiliser des « proxies ». De plus, en avril, deux ressortissants germano-russes ont été arrêtés en Allemagne pour avoir planifié des attentats, « notamment contre des installations militaires américaines ».

Des deux hypothèses, c’est la deuxième qui est la bonne. C’est du moins ce qu’ont déclaré des responsables américains à CNN le 9 juillet.

« Les États-Unis ont reçu des renseignements selon lesquels des acteurs soutenus par la Russie prévoient de mener des actes de sabotage contre du personnel et des installations militaires américaines » en Europe, ont indiqué des sources « proches du dossier ».

Les renseignements « reçus au cours des deux dernières semaines et qui n’avaient jamais été rapportés auparavant ont été jugés suffisamment alarmants pour mettre en place des protocoles de sécurité supplémentaires », ont insisté les sources de CNN.

Dans le même temps, un haut responsable de l’OTAN a déclaré que le partage de renseignements entre alliés sur une « campagne russe d’activités de sabotage secrètes » en Europe avait « considérablement augmenté » ces derniers mois. « Nous assistons désormais à un effort plus concerté et plus agressif que celui que nous avons connu depuis la guerre froide », a-t-il ajouté.

Le commandement européen américain n’a cependant ni confirmé ni infirmé cette information. « Notre vigilance accrue n’est pas liée à une menace spécifique, mais à une combinaison de facteurs susceptibles d’avoir un impact sur la sécurité des forces américaines sur le théâtre européen », a seulement déclaré le commandant Dan Day, son porte-parole.

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