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Une mêlée royale anglaise martyrise des Bleuets trop brouillons… les hauts et les bas

TOPS/FLOPS – Découvrez ce qui a retenu l’attention des Figaro lors de la victoire anglaise ce vendredi en finale de la Coupe du monde U20 face aux Bleuets (21-13) en Afrique du Sud.

HAUTS

La mêlée anglaise a fait sa loi

Les Bleuets étaient prévenus« C’est l’une des meilleures équipes de la compétition. Ils sont énormes en conquête, ont un gros pack, massif et puissant »analysait même le capitaine Hugo Reus avant le match. Et pourtant, les tricolores n’ont rien pu faire face à la puissance de la mêlée anglaise. C’est d’ailleurs grâce à une solide poussée que le XV de la Rose a inscrit un essai par Green (52e). La mêlée fermée anglaise – bien menée par les très solides piliers Opoku-Fordjour et Fasogbon dont on dit le plus grand bien – a permis aux Anglais de récolter de nombreuses pénalités et de mettre une pression constante sur les Français. « Pas de mêlée, pas de victoire », comme le dit si bien l’adage.

Castro-Ferreira a dominé les rucks

Alors oui, son carton jaune pour un tacle dangereux à la 45e minute a coûté cher aux Bleuets. Mais sur l’ensemble de la rencontre, le troisième-ligne toulousain a une nouvelle fois été impressionnant. Par son activité balle en main et sa puissance, oui, mais aussi et surtout par sa présence dans les rucks. Juste au retour des vestiaires, il a notamment récupéré un ballon très important (41e minute). Et en première période, Castro-Ferreira a sauvé le camp français à plusieurs reprises grâce à ses passes décisives, aux 9e et 25e minutes.

Le parcours remarquable des Français, malgré tout

N’oublions pas que les Bleuets étaient dos au mur après leur défaite en phase de poules face à la Nouvelle-Zélande. La victoire, avec bonus, face au Pays de Galles était obligatoire. Et les tricolores l’ont fait. Il leur fallait ensuite éliminer ces mêmes « Baby Blacks » en demi-finale. Ce fut fait, là aussi, et avec la manière (31-55). Une fois de plus, perdre en finale face à cette Angleterre n’est pas une honte. Ces jeunes ont de l’avenir, continuons à les faire jouer dans nos championnats.

Les flops

Trop d’absents, un système à revoir ?

Le parcours est remarquable, comme on l’a dit. D’autant plus quand on sait que de nombreux cadres étaient absentset les nouveaux internationaux Théo Attisogbé et Posolo Tuilagi, le Clermontois Léon Darricarrère (sélectionné avec le XV de France « développement » contre l’Uruguay), le Rochelais Simeli Daunivucu, le Toulousain Kalvin Gourgues ou encore le Bordelo-Bèglais Marko Gazzotti. Si les deux derniers étaient blessés, les autres auraient pu jouer avec les moins de 20 ans. Maintenant, une sélection en équipe « A » ne se refuse pas, bien sûr. Mais quand on pense que le jeune Daunivucu a fait le déplacement avec le XV de France en Argentine pour ne pas jouer une minute… C’est rageant.

Un stade toujours vide

Déjà en demi-finale et malgré le spectacle, le match entre la Nouvelle-Zélande et la France avait sonné creux dans les tribunes. Là, pour la finale, entre deux des plus grandes nations du rugby, le DHL Stadium n’a accueilli… quasiment personne. Enfin, si. Le troisième ligne du Racing 92 et capitaine des Springboks Siya Kolisi était là. Mais c’est à peu près tout. Financièrement, les recettes de ce Mondial en Afrique du Sud n’auront pas rapporté grand-chose aux organisateurs.

La copie brouillonne des Français

Les Bleuets ont perdu le fil après le carton jaune donné à Castro-Ferreira. A l’image de cette mésentente entre Ferté et Mousques à la chute d’un ballon haut (57e) ou de la remise en jeu manquée de Reus (68e), les joueurs de Sébastien Calvet ont manqué de maîtrise. On a aussi regretté ces attaques jugées trop « à plat », avec un manque criant de profondeur. Pourtant, les espaces étaient là…

Léo Carbonneau, pas au meilleur de sa forme

Le demi de mêlée de Brive a longtemps été incertain, suite à une blessure à la cheville contractée en demi-finale face aux « Baby Blacks ». Finalement titulaire, Léo Carbonneau n’a pas eu assez de poids. Notamment dans le jeu au pied où il a trop facilement perdu le ballon. Il a aussi raté quelques passes faciles, dont une non imposée à la 27e minute où il a choisi une passe sautée… finalement interceptée. A son actif tout de même, un arrêt pour son pays natal sept minutes plus tard. Carbonneau doit encore apprendre mais le talent est là.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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