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« Une mauvaise nouvelle pour le consommateur et la transition écologique du secteur », estime le président du Syndicat des aéroports français


Thomas Juin estime que cette taxe se répercutera principalement sur le prix des billets d’avion.

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Avions à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, le 15 février 2023. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

« C’est une mauvaise nouvelle pour le consommateur et la transition écologique du secteur »Les estimations de Thomas Juin, président de l’Union des aéroports français (UAF) et directeur de l’aéroport de La Rochelle, vendredi 13 septembre sur franceinfo, alors que la taxe sur les autoroutes et certains aéroports a été validée par le Conseil constitutionnel. Elle est censée financer la transition écologique à hauteur de 600 millions d’euros par an et ne s’applique pas aux entreprises réalisant moins de 120 millions d’euros de chiffre d’affaires.

« Chaque mode de transport a ses défis à relever et nous sous-estimons ceux du secteur aérien, car nous savons très bien que l’utilisation de l’avion ne diminue pas, notamment sur les longues distances internationales, où le train ne remplacera pas l’avion »explique Thomas Juin. « Les enjeux de l’aviation sont donc d’accélérer la transition écologique pour permettre la réduction de nos émissions, alors que l’usage de l’avion est toujours présent »il continue, « et avec cette taxe, nous réduisons la capacité d’investissement du secteur. »

Selon le président de l’UAF, l’autre problème principal de cette nouvelle taxe est qu’elle est « franco-français ». « Nous sommes le secteur le plus international qui soit, et toute taxe que nous ajoutons en France fragilise le secteur français »il soutient. Si une taxe était envisagée « au niveau international, mondial, ou au moins au niveau européen »ce serait plus acceptable, estime Thomas Juin. Mais pour les compagnies aériennes, c’est une question de « renouveler les flottes »pour les aéroports de « décarboner les installations au sol pour participer à la transition durable »et puis « Demain, il y a l’acquisition de carburant durable, et cela passe par des investissements dans les aéroports »il explique, « et ce sera au niveau mondial et donc si la France impose une taxe supplémentaire, les acteurs français seront défavorisés ». « On a vraiment un mur d’investissements à faire en termes de décarbonation et de qualité de service »il résume.

De plus, « Une partie de cette taxe devrait être répercutée sur les compagnies aériennes et donc, ensuite, sur le prix du billet et sur le consommateur »il prévient.

francetvinfo

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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