« Une mascarade indigne du plus grand club du monde », la presse espagnole peu tendre avec le Real Madrid
Si le football espagnol apparaît comme le grand vainqueur du Ballon d’Or avec huit trophées, dont les principaux remportés par Rodri et Aitana Bonmati, le Real Madrid, qui a boycotté la cérémonie en signe de protestation, a été critiqué mardi pour son attitude et son manque de classe.
« Cette mascarade est indigne du plus grand club du monde », estime Marca, bien que pro-Real, dans un éditorial soulignant que la Maison Blanche ne respecte pas son propre hymne qui appelle ses joueurs « à se serrer la main même quand on perd ». .
« Aucune possibilité de manipulation »
« Le premier Ballon d’Or pour un joueur espagnol depuis 1960, très attendu, n’a pas provoqué l’état d’ivresse collective auquel on s’attendait, mais plutôt une journée controversée », regrette Alfredo Relano, rédacteur en chef du quotidien AS, l’un des les 100 journalistes qui ont voté pour le Ballon d’Or.
Ce dernier souligne la mention, loin d’être anodine, du « Ballon d’or de l’UEFA » dans les éléments linguistiques du club, comme si l’instance européenne avait pu s’immiscer dans le choix final. « L’UEFA s’est impliquée cette année pour soutenir le Gala, mais c’est France Football qui décerne le prix (…) Il n’y a aucune possibilité de manipulation. »
Le Real Madrid en pleine théorie complotiste ?
En guerre ouverte avec l’UEFA, le Real Madrid, qui pousse à la création de la Superligue, censée rivaliser avec la Ligue des Champions et « sauver le football européen de la ruine » selon son président Florentino Pérez, semble néanmoins sombrer dans une théorie complotiste. , relayé par l’émission télévisée El Chiringuito.
« L’ennemi du Real Madrid, l’UEFA, est intervenue dans le Ballon d’Or (…) C’est une preuve évidente de la guerre d’Alexandre Ceferin (président de l’UEFA) contre la Superligue », a déclaré le présentateur Josep Pedrerol.
La « grosse pression » sur France Football
Le rédacteur en chef de France Football Vincent Garcia a donné une explication beaucoup plus logique au palmarès, s’adressant à la chaîne L’Équipe. « J’ai été désagréablement surpris par le Real, qui m’a mis beaucoup de pression, comme d’autres clubs, pour connaître le vainqueur. Ce que je peux dire, c’est que c’était serré. Vinicius a sûrement souffert de la présence de Carvajal et Bellingham dans le Top 5, puisque cela lui a mathématiquement enlevé quelques voix. (…) Ce qui aurait pu profiter à Rodri », a-t-il expliqué.
Autre explication potentielle, relevée par plusieurs médias spécialisés, la présence, parmi les critères d’élection de la « classe » et du « fair-play » du joueur, qui aurait pu être préjudiciable au Brésilien, parfois capricieux et provocateur sur le terrain. , loin de l’image modèle de Rodri. Des arguments inaudibles pour les Merengues, désormais lancés dans une improbable croisade contre le monde entier.