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Une loi sur les carburants synthétiques pourrait-elle interdire les moteurs à combustion interne ?

Une loi sur les carburants synthétiques pourrait-elle interdire les moteurs à combustion interne ?

Le constructeur allemand BMW craint que la législation sur les carburants synthétiques ne se traduise par une interdiction totale des moteurs à combustion interne. Oliver Zipse, le PDG de BMW, estime qu’une interdiction totale de cette technologie serait une erreur stratégique majeure.

Un avenir incertain pour l’industrie automobile

L’avenir de l’industrie automobile est de plus en plus incertain, avec des évolutions réglementaires qui pourraient bouleverser le secteur. En 2022, l’Union européenne a fait un pas vers l’interdiction des moteurs essence et diesel d’ici 2035. Après l’approbation du Parlement européen et le feu vert du Conseil, des divergences sont apparues, notamment avec l’Allemagne et l’Italie, qui ont plaidé pour l’inclusion des carburants synthétiques.

Les débats autour des carburants synthétiques ont suscité de vives discussions. L’Italie a notamment réussi à introduire l' »Enmienda Ferrari », exemptant les petits constructeurs de cette interdiction. Malgré ces nuances, la réglementation a été adoptée, laissant planer le doute sur l’avenir des moteurs à combustion.

Les inquiétudes de BMW face à la nouvelle réglementation

Le PDG de BMW, Oliver Zipse, s’est dit préoccupé par les conséquences potentielles de la législation. Selon lui, même si les carburants synthétiques étaient autorisés après 2035, cela pourrait entraîner une interdiction de fait des véhicules à moteur à combustion, ce qui affecterait les constructeurs basés en Europe.

BMW n’a pas encore fixé de date pour la fin des moteurs à combustion, contrairement à Mercedes et Audi. Bien que BMW enregistre des ventes record de véhicules électriques, la marque défend la coexistence de différentes technologies, estimant qu’une interdiction totale des moteurs à combustion serait une erreur.

Les ventes de véhicules électriques en hausse

Les ventes de véhicules électriques de BMW ont connu une croissance significative. Au cours des six premiers mois de l’année, les modèles électriques ont représenté 15,7% des livraisons du groupe, contre 12,6% l’année précédente. En juin, les immatriculations de véhicules électriques des marques BMW, Mini et Rolls-Royce ont augmenté de 24,6%, atteignant 190 614 unités.

Cette progression démontre l’engagement de BMW envers les véhicules électriques, tout en maintenant une offre diversifiée incluant des moteurs à combustion.

Promouvoir les carburants à faible émission de CO2

Oliver Zipse souligne l’importance de promouvoir les carburants à faible émission de CO2 pour l’ensemble du parc automobile, et pas seulement pour les véhicules neufs. Avec plus de 250 millions de voitures en circulation dans les 27 pays de l’UE, une transition rapide vers les carburants synthétiques pourrait réduire les émissions sans nécessiter une interdiction totale des moteurs à combustion.

BMW s’attend à ce que les véhicules électriques représentent au moins la moitié de ses ventes d’ici la fin de la décennie. Mini et Rolls-Royce, les autres marques du groupe, ont déjà annoncé leur transition vers une gamme entièrement électrique d’ici là.

Un équilibre entre tradition et innovation

BMW cherche à concilier tradition et innovation en conservant les moteurs à combustion tout en élargissant sa gamme électrique. La marque bavaroise estime que les deux technologies peuvent cohabiter, offrant aux consommateurs un choix diversifié tout en respectant les objectifs environnementaux.

Le débat sur les carburants synthétiques et les moteurs à combustion reste ouvert, avec des implications majeures pour l’industrie automobile mondiale. BMW continue de prôner une approche équilibrée, intégrant des solutions innovantes tout en préservant les technologies éprouvées.

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