une journée galère s’annonce dans les aéroports français
L’appel à la grève des syndicats de contrôleurs aériens pour le 25 avril n’augure rien de bon pour une journée ordinaire dans les aéroports français. Les annulations de vols et les perturbations de trafic prévues risquent de contrarier les voyageurs qui ne sont pas sûrs de monter à bord de l’avion.
Les divergences entre le Syndicat national des contrôleurs aériens (SNCTA) et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), prestataire de services aux compagnies aériennes et à l’aviation générale, sont en passe de se transférer sur les pistes et les halls des aéroports.
Après l’échec des négociations sur le projet de réforme des services de navigation aérienne et des réunions de conciliation tenues ces derniers jours entre les deux parties, le SNCTA appelle à une grève nationale le 25 avril de tous les contrôleurs aériens de l’ICNA et du TSEEAC, ainsi que des agents de surveillance du trafic. .
Le syndicat majoritaire justifie son action par « conduite de négociations dont le but est plutôt d’avancer sur la rupture d’un contrat social que sur la réponse aux enjeux de la navigation aérienne et aux attentes de la profession »est-il mentionné dans l’appel à la grève, diffusé le 9 avril.
Risque d’annulation de 70% des vols en raison de la grève des contrôleurs aériens
Selon « Une première estimation fournie aux compagnies, jusqu’à 70% des vols de la journée pourraient être annulés dans les grands aéroports »rapports Les échos. Ceci dit, il faudra sans doute attendre mardi, dernier jour des déclarations individuelles obligatoires avant le mot d’ordre de grève, pour être fixé sur le rythme des grévistes.
Mais il faut s’attendre à une perturbation majeure du trafic aérien, même s’il faut assurer un service minimum. Le risque de retard, voire d’annulation, pèse sur plus de la moitié des vols au départ ou à l’arrivée prévus le 25 avril dans la quasi-totalité des aéroports de France.
Points de contentieux entre le syndicat et la DGAC
Le SNCTA dénonce, en effet, la dernière version (V4) « du protocole, publié lundi 8 avril, qui vise à conclure les négociations entamées il y a quinze mois par la DGAC ». Elle n’est pas « pas du tout signifiable »estime le syndicat dans son préavis de grève.
En détails, « La volte-face par rapport à la V3 concernant l’accès aux HEB et HEA est inacceptable. Cela remet directement en question la sincérité des négociations et des compromis trouvés jusqu’à présent. », souligne le syndicat.
« Accompagnement social en termes de rémunération, de carrière et d’ATC », le contenu en V4 est également jugé « très insuffisant, voire en baisse, pour certains centres et accentue l’écart avec nos homologues européens ».
Le syndicat mentionne également « les blocages techniques identifiés sur certains points n’ont toujours pas évolué malgré les solutions trouvées sur beaucoup d’autres ».
Les points de discorde porteraient sur « jours de récupération supplémentaires » réclamé à titre d’indemnisation au « suppression des autorisations (absences non comptées, organisées entre contrôleurs) », «la mise en place de machines à badges biométriques et de pointeuses», «sortir» Et « la classification de l’indice »entre autres.