Le documentaire choc 7 octobre, Israël attaqué par le Hamas : l’histoire d’un massacre retrace heure par heure l’invasion sanglante de l’Etat hébreu. Un film à voir ce lundi 1er juillet à 21h10 sur RMC Story.
Comment 3 000 terroristes du Hamas ont-ils réussi, en moins de 24 heures, à assassiner 1 163 hommes, femmes et enfants (dont 43 Français), à en blesser 5 000 et à en kidnapper 252, tout en commettant des viols en série accompagnés d’actes de barbarie ? Les Israéliens ont sous-estimé : 1. la cruauté, 2. la détermination, 3. la capacité technique et tactique du Hamas « , confie le géopolitologue français Frédéric Encel, qui intervient lors du documentaire choc réalisé par Yves Azeroual.
Ce film particulièrement bien construit permet de prendre pleinement conscience de la préparation minutieuse et de l’ampleur incroyable de l’invasion de l’État hébreu lancée par le groupe terroriste palestinien au matin du 7 octobre 2023. Il offre également une plongée dans l’horreur – indispensable pour ne pas oublier et prouver la réalité des faits – racontée heure par heure par les survivants et leurs proches. Cette descente aux enfers est illustrée par des vidéos tournées soit par les victimes elles-mêmes, parfois assassinées alors qu’elles tenaient leur téléphone à la main, soit par les terroristes.
« La mort devient un repos »
Il est 6 heures du matin quand, à 5 kilomètres de la frontière avec la bande de Gaza, des jeunes réunis depuis la veille au soir au festival Nova pour danser, entendent des tirs de roquettes. Les festivaliers ne s’alarment pas immédiatement, ces attaques étant si fréquentes en Israël. Mais, très vite, l’inquiétude est là, et les organisateurs – on les voit à l’écran – demandent à la foule d’évacuer les lieux.Je n’avais jamais vu une fusillade aussi intense. La terre tremblait.« , se souvient Omri, qui a survécu après s’être caché plusieurs heures dans un buisson. Il n’en demeure pas moins que ces roquettes ne sont lancées que pour faire diversion.
Dans le même temps, les commandos du Hamas attaquent méthodiquement sur terre mais aussi par les airs, via des ULM, et par la mer. Plusieurs bases militaires sont attaquées, mais aussi des villes et des kibboutzim. A 6h40, à la base d’Urim, deux femmes soldats survivent en faisant semblant d’être mortes.Les terroristes sont entrés dans la salle de commandement et ont ouvert le feu, dit Ahar Atidgi, l’un d’entre eux.J’étais allongée en position fœtale. Je priais pour qu’ils ne me remarquent pas.. » Son collègue Eden Ram ajoute : «Ils nous ont mitraillés pendant plusieurs minutes.»
A 19 heures, au festival Nova, la panique est terrible. Sous les craquements caractéristiques des kalachnikovs, les festivaliers fuient, hurlent, meurent. Sur l’écran, on voit un terroriste tirer sur un jeune homme à moitié caché sous une voiture. On entend aussi une conversation téléphonique entre une jeune fille et son père, qui, depuis chez lui, tente de la calmer. Darine, une jeune femme revenue sur les lieux pour le film, raconte s’être cachée dans une caravane avec plusieurs autres personnes.On entend des cris, des gens qui souffrent. On comprend qu’ils violent, qu’ils torturent. À ce moment-là, la mort devient un repos.. » Le père de Darine a découvert les lieux du drame après coup. Devant les centaines de voitures à moitié calcinées des victimes, il a déclaré : «C’est la Shoah, je n’ai pas d’autres mots. C’est comme les piles de chaussures dans les camps.. »
L’armée israélienne surprise par l’ampleur de l’attaque
Ce n’est qu’à 14 heures que les forces de l’armée israélienne sont arrivées sur le site du festival. Rami Davidian, un Palestinien héroïque qui a sauvé plusieurs festivaliers le matin en les récupérant dans sa voiture, a témoigné de l’horreur des corps torturés, notamment ceux des femmes, qu’il a vus en arrivant sur le site du festival. Au fil de la journée, Tsahal, complètement surpris par l’ampleur et l’efficacité de l’attaque, a libéré, après de durs combats, les bases militaires, les villes et les kibboutzim conquis par les terroristes. La guerre contre le Hamas ne faisait que commencer.