Santé

une injection pour les femmes enceintes ou les nourrissons

Examen par un pédiatre lors d'un pic d'épidémie de bronchiolite saisonnière, à Vincennes (Val-de-Marne), en décembre 2022.

Quelle injection réaliser pour lutter contre la bronchiolite ? Cette infection des bronchioles, les branches terminales des bronches, est particulièrement dangereuse pour les nouveau-nés et les enfants jusqu’à 2 ans. Alors que les méthodes de prévention se sont longtemps limitées aux gestes barrières, la saison hivernale 2024-2025 s’ouvrira avec non pas un, mais deux traitements préventifs. Les futurs parents se retrouvent donc face à un choix inédit cet automne, à tel point que la Haute Autorité de Santé (HAS) a produit le 3 septembre un document d’aide à la décision.

« En principe, se protéger contre la bronchiolite est définitivement une bonne idée »« La bronchiolite est due à deux types de virus : les rhinovirus, mais aussi et surtout le virus respiratoire syncytial (VRS), cible des laboratoires pharmaceutiques », insiste Yves Ville, chef du service maternité de l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris. La maladie survient chaque année et peut entraîner des complications nécessitant une hospitalisation dans 2 à 3 % des cas, voire une réanimation, notamment chez les enfants de moins de 1 an. La maladie touche près de 500 000 enfants chaque hiver, et une dizaine de milliers auront besoin d’une place à l’hôpital.

En 2023, pour la première fois, les parents qui le souhaitaient se sont vu proposer un traitement préventif : un anticorps monoclonal, le nirsevimab, commercialisé par Sanofi sous le nom de Beyfortus. Selon une étude de modélisation publiée par l’Institut Pasteur, l’administration de ce produit a permis d’éviter 5 800 hospitalisations, notamment chez les enfants de moins de 2 mois, soit une réduction de 23 % du nombre total d’hospitalisations pour bronchiolite à VRS. La plupart des professionnels de santé signalent une diminution de ces cas graves dans leurs services en 2023-2024, probablement en partie grâce à cet effort de prévention.

Fenêtre d’injection très étroite

Les parents ont désormais le choix entre injecter ces anticorps synthétiques à leur nourrisson dans les premiers jours de vie et utiliser un vaccin pour femmes enceintes. Abrysvo, développé par Pfizer, permet à la future maman de produire des anticorps en réponse au produit et de les transmettre naturellement à son fœtus via la barrière placentaire. Il s’agit de deux approches différentes, mais elles reposent sur le même concept d’immunisation passive puisque, dans les deux cas, ce n’est pas le nourrisson, dont le système immunitaire est immature jusqu’à 3 mois, qui produit ses propres anticorps.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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