une information judiciaire ouverte pour homicide mais aussi pour viol
Le juge d’instruction a émis un mandat d’arrêt à l’encontre du suspect, Taha O, arrêté en Suisse le 24 septembre. Il était déjà connu des services de justice français et faisait l’objet d’une OQTF.
Un juge d’instruction est chargé depuis mardi de l’enquête ouverte notamment pour homicide et viol concernant la mort à Paris de la jeune étudiante philippine, et pour laquelle un suspect a été interpellé mardi soir en Suisse, a indiqué mercredi le parquet de Paris. L’information judiciaire concerne notamment les délits de meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre crime, de viol, de vol et d’escroquerie, le tout en état de récidive légale.
Le juge d’instruction a émis mardi soir un mandat d’arrêt contre le suspect, identifié grâce à l’exploitation d’images de vidéosurveillance, notamment de la banque où il a effectué un retrait avec la carte bancaire volée à la victime, et « enquêtes téléphoniques »a déclaré le procureur. «Au même moment, l’intéressé a été arrêté en Suisse, dans le canton de Genève.»mardi soir, a-t-il ajouté. « Les autorités judiciaires françaises vont adresser une demande d’extradition aux autorités judiciaires suisses afin que la personne concernée soit remise dans les plus brefs délais. »a déclaré le procureur.
Le corps de Philippine, une étudiante de 19 ans de l’université Paris-Dauphine, a été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, dans l’ouest de Paris, lors d’une perquisition samedi après-midi. C’est sa famille qui a signalé sa disparition. L’étudiante a été vue pour la dernière fois vendredi à l’heure du déjeuner, à l’université située tout près du bois. Les conclusions de l’autopsie réalisée dimanche « ne sont pas communiquées à ce stade »a souligné l’accusation.
Ciblé par un OQTF
Le suspect, Taha O., un ressortissant marocain de 22 ans, avait été « condamné le 5 octobre 2021 par la cour d’assises des mineurs du Val d’Oise à une peine de 7 ans de prison pour viol commis en 2019 – pour lequel il était placé en détention provisoire depuis 2019 – et libéré à l’issue de sa peine en juin 2024 »a détaillé le procureur de la République.
En situation irrégulière en France, il s’était vu notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF) le 18 juin 2024. A sa sortie de prison, il avait été placé au centre de rétention administrative (CRA) de Metz. Son placement avait été prolongé à trois reprises, avant qu’il ne lui soit notifié, le 4 septembre, une assignation à résidence dans un hôtel situé dans l’Yonne.
La préfecture de l’Yonne a signalé le 18 septembre le non-respect de ses obligations et Taha O. a été inscrit le lendemain au fichier des personnes recherchées.
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