une information judiciaire ouverte après les cinq cas suspects en Indre-et-Loire
L’état de santé de ces personnes reste toujours « préoccupant », précise le parquet de Tours, deux semaines après leur empoisonnement.
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Une information judiciaire a été ouverte après l’hospitalisation en septembre pour suspicion de botulisme de cinq personnes ayant consommé du pesto d’ail des ours en conserve en Indre-et-Loire, a annoncé la procureure de la République de Tours Catherine Sorita-Minard, mardi 1er octobre. L’enquête est close « pour permettre la saisine d’un juge d’instruction et l’ouverture d’une information judiciaire »a-t-elle précisé.
L’état de santé des cinq victimes, « toujours hospitalisé »rester « inquiétant »selon la même source, qui précise ne pas avoir connaissance « d’autres cas d’intoxication ». Mi-septembre, des analyses publiées par le ministère de la Santé ont confirmé la présence de la bactérie du botulisme dans ce produit de marque « O Ptits Oignons » consommé par ces personnes. Les autorités expliquaient alors que deux couples s’étaient présentés aux urgences le 7 septembre, suivis le lendemain par une cinquième personne, tous âgés d’une trentaine d’années, après avoir participé au même « repas d’anniversaire » en Indre-et-Loire.
Le parquet de Tours a précisé mardi avoir retenu les délits de « lésions involontaires avec incapacité totale de travail de plus de trois mois par manquement manifestement délibéré à une obligation de sécurité ou de prudence, et de blessures involontaires par personne morale avec incapacité de travail supérieure à trois mois. à trois mois pour violation manifestement délibérée d’une obligation ou de prudence. Dans le cadre de l’enquête préliminaire, le fabricant des conserves a été interrogé et une expertise judiciaire ordonnée, notamment sur le matériel utilisé et les pots de pesto récupérés.
Le botulisme est une affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 à 10 % des cas, provoquée par une toxine très puissante produite par une bactérie qui se développe dans les aliments mal conservés, faute de stérilisation suffisante. En septembre 2023, seize clients, dont une femme décédée, ont été identifiés comme « cas suspects de botulisme » après avoir mangé des conserves de sardines maison dans un restaurant touristique du centre de Bordeaux.