Nouvelles locales

Une infirmière militaire française, soupçonnée d’avoir tué un militaire tchadien, se suicide en prison

Le jeune homme a d’abord été placé sous contrôle judiciaire, avant d’être envoyé en détention provisoire à la prison de Fresnes le 14 mai, en banlieue parisienne. Il y fut retrouvé pendu le 18 mai.

Une infirmière militaire a été mise en examen fin avril, soupçonnée du meurtre d’un militaire tchadien en septembre au Tchad, a appris l’AFP et Le Parisien de sources proches du dossier. Emprisonné le 14 mai, il se suicide quatre jours plus tard.

Pierre-Olivier K., 33 ans, a été mis en examen le 26 avril pour homicide volontaire, a confirmé le parquet de Paris. Il lui a assuré qu’il avait agi en état de légitime défense.

Enquêtes en cours

Le jeune homme a d’abord été placé sous contrôle judiciaire, avant d’être envoyé en détention provisoire à la prison de Fresnes le 14 mai, en banlieue parisienne. Il y a été retrouvé pendu le 18 mai, selon des sources proches du dossier, confirmées par le parquet. Tout décès en prison donne lieu à une enquête pénale. Des investigations sont en cours, menées par le parquet de Créteil selon lesquelles « les constatations, la lettre laissée par l’intéressé à ses proches et les résultats de l’autopsie confirment le suicide ».

Ses parents et sa compagne souhaitent cependant qu’une autre enquête soit ouverte, déplorant le choix des magistrats d’incarcérer leur proche. « La principale raison pour laquelle la détention a été demandée (par les magistrats, NDLR) était de le protéger d’un suicide et pourtant, c’est cette incarcération qui l’a tué », leur avocat, Me Patrick Ramaël, s’est indigné auprès de l’AFP. Jeudi, ils ont porté plainte contre X pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui.

« Coups de feu dans le dos »

L’affaire débute le 5 septembre 2023, au Tchad. Un militaire tchadien, venu à la branche militaire de la cale de Faya Largeau, a un doigt infecté et « vient pour une consultation médicale », selon le parquet de Paris. Le soldat sera retrouvé mortellement blessé et souffrant de « plusieurs balles ». Selon le récit de l’infirmière donné à ses proches, le militaire l’a attaqué à plusieurs reprises avec un scalpel. Et Pierre-Olivier K. se serait défendu en pointant son arme sur lui et « faire une convocation ». Mais le militaire aurait persisté, le menaçant d’un « paire de ciseaux », raconte Me Ramaël. Un autre soldat, « est venu à la rescousse », également abattu, poursuit l’avocat de la famille. Une enquête est en cours au Tchad.

Parallèlement, un juge d’instruction enquête également depuis Paris, sous la direction de la section des affaires criminelles militaires du parquet. La version de l’infirmière sera alors « interrogatoire » par « les témoignages des premiers intervenants et les avis des experts », selon l’accusation. Le Tchadien « a visiblement été victime de coups de feu mortels dans le dos et alors qu’il se dirigeait vers la sortie »explique le procureur de la République, qui considère que les blessures au bistouri constatées sur l’infirmière « aurait pu être auto-infligé ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page