Dans son nouveau documentaire dans les salles ce mercredi 29 janvier, Claire Simon a tourné aussi étroitement que possible le théâtre de l’école républicaine, les enfants en tant que futurs citoyens et enseignants en tant que précieux éducateurs.
« Alors, qu’avez-vous fait aujourd’hui à l’école? ». Il est très probable que vous posiez régulièrement cette question à votre enfant. Très probablement aussi que vous attendez toujours la réponse. Chaque matin de la semaine, il a néanmoins rejoint un grand monde de découvertes, d’apprentissage, de jeux, de rires ou de drames majeurs dans le terrain de jeu. C’est ce monde qui a filmé la réalisatrice Claire Simon Apprendre (1), son quatorzième documentaire, dans les salles ce mercredi 29 janvier. Après nous avoir plongés dans le service gynécologie-obstétrique d’un hôpital parisien dans son film précédent Notre corps (2023), Claire Simon nous plonge aujourd’hui aux côtés des élèves et des enseignants de l’école primaire Anton Makarenko, à Ivry-sur-Seine (val-de-Marne).
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Plus de trente ans après avoir montré ce qui se passe dans le terrain de jeu d’une école maternelle à travers son documentaire Récréation (1992), le directeur nous fait entrer dans les murs de l’école cette fois. L’objectif? Obtenez ce que c’est aujourd’hui, ce que c’est d’apprendre, à la fois du point de vue de l’élève et de celui de l’adulte enseignant. Le choix de la banlieue parisienne est délibéré: « En général, dans les banlieues, nous filmons » Les Racalles « , les adolescents violents, alors que je voulais montrer l’école primaire en tant que bastion républicain », explique-t-elle. Le réalisateur se glisse ainsi dans cinq classes aux côtés de ses protagonistes et dit simplement au monde de l’école, le théâtre qu’est l’école, de retour à l’école pour les longues vacances. Jusqu’aux enfants la plupart du temps, et à la plus grande discrétion toujours (à part deux questions qu’il peut être entendues), Claire Simon ne fait que parler ses images.
Ces derniers montrent le lien inégalé qui unit l’élève et l’adulte, à travers une main d’enfant dans celui du directeur de l’école le jour du début de l’année scolaire, ou les yeux des enfants rivetés sur le discours. Dans les salles de classe, nous voyons la curiosité d’apprendre, les corps qui s’élèvent soudainement de la chaise, les bras et les doigts dans les airs à voir et à interroger par l’enseignant, et le chahut qui doit être calme. Les lèvres qui se déplacent pendant les moments de lecture, l’indice en fonction de la phrase comme filet de sécurité. Nous observons la satisfaction de l’enfant qui est entendu qu’il a réussi et le rire aux blagues de l’enseignant. Dans le terrain de jeu, nous voyons l’effermescence, la joie, nous assistons à des conflits – « Je te déteste, il faut juste être plus agréable avec les autres » – et des situations de crise gérées avec plus ou moins de douceur – « La majorité a voté, tu ne joues pas ! « . Claire Simon filme les enfants aussi près que possible, avec un regard plein de tendresse et de fascination pour leur spontanéité et leur authenticité.
Le documentaire rappelle également ce que nous pouvons parfois oublier: à l’école, nous inculquons les valeurs, nous faisons grandir les gens. En jouant aux jeux de société, les écoliers apprennent à gérer la frustration liée à la défaite. Nous discutons de ce qu’est l’auto-confiance, nous débatrons, nous parlons de la laïcité, nous apprenons à demander pardon et à parler au lieu de frapper.
Trop beau pour être vrai? Absolument pas. Le documentaire n’efface pas la réalité dans le domaine difficile des enseignants. Claire Simon lui laisse deviner à travers des images qui parlent d’elles-mêmes. L’intégration difficile des enfants handicapés, par exemple, est illustrée par un moment capturé dans une classe qui a un élève souffrant de troubles autistes. Sa maîtresse essaie non sans difficulté à le faire travailler en se consacrant uniquement à lui lorsque le reste de la classe est occupé, ou bien le permet de faire des scooters dans la cour lorsqu’elle sent qu’il n’est plus en mesure de se concentrer. Cette implication sans faille, cet engagement à enseigner à tout le monde sans exception domine le documentaire. Nous capturons la bienveillance et l’exigence des enseignants. Et par son look plein d’admiration, Claire Simon leur rend hommage ici.
(1) Apprendrepar Claire Simon, en salles le 29 janvier. Le film a été présenté lors d’une session spéciale au Festival de Cannes 2024.
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