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une histoire et des histoires (Nadal Retirement)

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Masters de Londres, 22 novembre 2011. Il est plus de 23 heures, Rafael sort d’un match de poule contre Roger Federer. La défaite a été traumatisante, 6-3, 6-0, en exactement une heure. Une fessée. Pourtant, fidèle à son habitude, l’Espagnol fait le boulot en conférence de presse. Jusqu’à une question ridicule d’une collègue, qui souhaite absolument, malgré le contexte, connaître son programme pour la saison 2012. Un ange passe… Avant que Nadal ne se lance dans un long monologue, où il détaillera tout devant un parterre de journalistes médusés. Respect maximum. CV

Touché mais pas coulé

Un KO digne du Mike Tyson de la grande époque. C’est l’image indélébile qui reste de la raclée infligée à Rafael Nadal par Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale de l’Open d’Australie 2008. Ce 23 janvier, le Majorquin aux genoux bandés n’est plus le n°2 mondial de l’époque. Il semble redevenu junior, dispersé aux quatre coins de la Rod Laver Arena par la maîtrise du Français. 1h56 d’un solo enivrant : 6-2, 6-3, 6-2. Le score annonce un avenir difficile pour l’Espagnol… Quelques semaines plus tard, comme une allégorie de son extraordinaire carrière, Nadal réalisera le doublé Roland-Garros-Wimbledon, en remportant à Londres l’un des plus grands matchs de l’histoire contre son rival. Roger Federer en finale. Et il deviendra champion olympique et numéro 1 mondial quelques semaines plus tard. Insubmersible. R.L.

Une vidéo pour Richard

Qui de mieux pour la préface du livre autobiographique de Richard Gasquet que Rafael Nadal, complice des années surdouées, puis supplice des années suivantes ? Bien sûr, Rafa était nécessaire. Et bien sûr Rafa, toujours là pour ceux qu’il apprécie, a immédiatement accepté la demande du clan du Français. Il suffisait de trouver le moment, même en cas d’urgence relative. C’était via Teams, à la fin d’une partie de golf à Manacor, assis parmi les membres du club-house. Le temps n’a pas compté pour un hommage authentique et sympathique. « Pour Richard, il est clair que les résultats que j’ai obtenus ont dû faire monter la pression. Mais je maintiens qu’il doit être très fier de ce qu’il a accompli. C’est l’essentiel. Chacun trace son propre chemin, et ce qui compte c’est le reste. » F.Ra.

Main dans la main

C’est un cliché qui a fait le tour du monde et qui nous revient d’une autre retraite, celle de Roger Federer. Malgré des inquiétudes personnelles, le Majorquin a tenu à participer à la Laver Cup 2022 pour disputer un doublé avec le Suisse, le dernier match de son rival de toujours. Depuis les tribunes, on voit les deux hommes fondre en larmes sur le banc d’une salle qui ne sait plus s’il faut pleurer ou applaudir. Un moment surréaliste rehaussé par un plan des deux hommes se réconfortant en se tenant la main.

Retard, genou qui grince et Mbappé

L’Equipe a la chance d’avoir construit, au fil des années, une relation de confiance avec Rafael Nadal et son entourage. De quoi bénéficier de quelques privilèges, comme l’entretien que nous accordait généralement le champion espagnol après ses sacres à Roland-Garros. Le 12 juin 2018, au lendemain de son onzième titre Porte d’Auteuil, la rencontre s’est tenue à l’hôtel Melia Royal Alma, dans le 8e arrondissement de Paris. Tard, après une courte nuit et ses obligations avec les médias espagnols, « Rafa » nous a emmené avec lui dans une voiture qui l’emmenait chez l’un de ses sponsors. Entouré de son épouse, de sa sœur, de sa mère, de son agent et de son attachée de presse, il s’est assis à un endroit bien précis : au milieu, sur la banquette arrière, pour déplier sa jambe et soulager un genou douloureux. L’entretien terminé avant la fin du déplacement, il s’est alors emparé du journal L’Equipe que nous lui avions remis, s’est amusé de ses mauvaises statistiques en balles de break converties contre Dominic Thiem la veille en finale (5/17) avant de demander nous – rôles inversés – sur l’équipe de France de football. « C’est une très bonne équipe, même si elle est jeune. J’adore Mbappé, il est très talentueux. Je peux te voir aller jusqu’au bout » il a dit à propos de la prochaine Coupe du monde. Bravo, Rafa. Gestion de la qualité

Les pieds dans le tapis

J’ai arrêté de compter il y a longtemps les fois où Rafael Nadal m’a fait me lever de mon siège en me demandant comment il avait réussi le coup qu’il venait de frapper. Mais il y a eu une fois où j’étais assis là et l’étonnement a été remplacé par la tristesse. Masters 1000 Rome 2022, Nadal affronte Denis Shapovalov et, pendant le match, sa blessure au pied se réveille. On voit que, même pour lui, la douleur est insupportable. Il a du mal à marcher, s’appuyant sur les bâches entre les points. Son visage exprime une immense tristesse, comme s’il savait que son pied venait de lui dire que c’était fini, que c’était la fois de trop. Mais Nadal n’a pas abandonné, il est allé jusqu’au bout, même sans espoir de gagner. Par respect pour son adversaire, pour ses fans et pour le tennis. Nadal, c’était tout pour moi. Un joueur qui a souffert, qui a su se dépasser et qui a tout donné. BL

Le roi du parasol

Bien sûr, il y a d’abord le monumental et féroce Nadal sur le terrain. Mais au printemps 2023, dès l’annonce de son retrait de Roland-Garros, il y a l’homme simple, blessé, presque résigné, qui sait que la nuit tombe. Entouré de ses troupes, de son staff, de sa famille, coudes serrés au premier rang dans la salle de presse de son académie de Manacor, le Majorquin dit stop pour la suite de la saison et il sait, désormais, que la fin est proche. C’est au volant de sa voiture personnelle, une Kia blanche aux pare-soleil d’animaux de la jungle aspirés sur les vitres arrière, qu’il vient annoncer la triste nouvelle. Avant de partir, seul dans sa voiture, il ouvre la vitre et de nombreux fans pleurent. Il leur dit doucement : « Ce n’est pas fini, je reviendrai ». Et sous les larmes, soudain, les sourires réapparurent… DL

Dépassement non autorisé

Il vient de sauver quatre balles de match et de battre David Goffin en 3h09. Nous sommes à Madrid, en mai 2022, et Rafael Nadal, presque 36 ans, fait deux fois son âge. La plateforme pour accéder à sa chaise de conférence de presse semble si haute qu’il lui faut un peu de temps pour monter. Et lorsqu’il quitte la salle, dans les couloirs de la Caja Magica, il marche si lentement et en traînant la patte qu’on n’ose même pas le dépasser pour rejoindre notre poste de travail. « Ne vous inquiétez pas, ça me fait toujours ça après les matchs. Ce que j’ai aux pieds (syndrome de Müller-Weiss), C’est (et il s’articule avec application) chronique et incurable. » Un mois plus tard, la boiterie remporte Roland-Garros pour la quatorzième fois.J.Re.

Le malentendu de Viña del Mar

Février 2013, L’Équipe dépêche un reporter et un photographe à Viña del Mar (Chili) pour couvrir le retour de Nadal après huit mois d’absence des circuits pour soigner son genou gauche. C’est un investissement qu’aucune rédaction espagnole n’a pu faire mais c’est toujours Nadal et puis un entretien a été programmé des semaines à l’avance avec son attaché de presse. Sauf qu’une fois sur place, lors du premier entraînement, Nadal a de nouveau souffert. Il est inquiet, et c’est encore pire que ça. L’agent de Rafa nous dit que l’entretien ne sera pas possible. Le Chili est beau mais voici deux envoyés spéciaux qui transpirent. Deux jours plus tard, entre deux secousses sismiques (des petites, pour les gens là-bas), Nadal nous emmènera dans sa suite à l’hôtel et donnera plus d’une heure d’interviews sans regarder sa montre. Quand nous lui avons dit à quel point nous avions peur que tout s’écroule, il a répondu : « Mais je n’avais pas réalisé que tu étais venu jusqu’ici pour moi. Je pensais que tu étais là pour suivre Jérémy Chardy qui venait de disputer un quart de finale à l’Open d’Australie. »F.Be.

Cammile Bussière

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