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Une histoire de vice entre Ludovico Crescioli et Ole Theiler – Actualités

L’arrivée a été houleuse au Plateau d’Hauteville, pour la deuxième étape du Tour de l’Avenir. Ludovico Crescioli et Ole Theiler ne partiront sans doute pas en vacances ensemble. Alors que les cris de joie de l’Italien résonnaient dans les gradins où les spectateurs profitaient du soleil, d’autres cris résonnaient. Ceux de l’Allemand, hors de lui, qui ne manquait pas de faire comprendre sa frustration à son adversaire. Mais Ludovico Crescioli ne s’en est pas laissé troubler, et s’est empressé de se jeter dans les bras de tous ses collègues. « C’est mon plus beau, c’est une très belle sensationil sourit en descendant du podium. C’est enfin la victoire qui me manquait après de nombreux très bons résultats au Val d’Aoste et à Isard »Le malheureux perdant, lui, est passé des cris aux larmes aux côtés des célébrations italiennes, réconforté par son staff, ses coéquipiers et même par ses adversaires.

Alors pour comprendre pourquoi il y a ce contraste à l’arrivée entre la 1ère et la 2ème étape, il faut remonter cinq kilomètres plus tôt. « J’avais prévu d’attaquer comme ça dans le final. Quand j’ai attaqué, j’ai vite creusé l’écart »déclare Ole Theiler. « J’ai vu le pilote allemand attaquer et j’ai voulu le suivre »ajoute l’Italien. Mais il fallait encore résister au retour du peloton. Et dans cette entreprise, c’est l’Allemand qui a donné de sa personne. « Il ne voulait pas prendre le relais. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas passer. »Ludovico Crescioli prend les commandes. « Dans le final, j’ai joué un peu tactiquement, dans les deux derniers kilomètres nous avions suffisamment d’avance sur le peloton et avec les virages, nous avons pu conserver notre avantage. J’étais confiant pour gagner. C’était très nerveux et cela m’a bien convenu avec ces virages ».

« C’ÉTAIT UNE TACTIQUE »

Mais à la fin, Ole Theiler s’attendait à lever les bras, car il pensait être plus ou moins d’accord avec son adversaire. « Je lui ai dit que je voulais gagner, il a dit ok et que je m’imposerais. Et à la fin, il est venu faire le sprint pour moi… »un Allemand inconsolable est enragé après avoir été attaqué par son adversaire. « Nous avons discuté un peu. Je l’ai suivi, c’était une tactique et j’ai pu gagner. »le vainqueur répond simplement. Un coup de génie tactique, un vice plus ou moins bien placé ou une mauvaise attitude… Dans tous les cas, le vainqueur s’appelle Ludovico Crescioli. « Je suis vraiment très triste. Cela aurait pu être mon moment sur ce Tour de l’Avenir »Ole Theiler laisse échapper un dernier sanglot.

Quant à Ludovico Crescioli, il pourrait encore avoir des arguments à faire valoir pour la suite de la semaine, comme le montrent sa 3e place au Tour du Val d’Aoste et sa 4e à la Ronde de l’Isard. « Je suis un grimpeur mais j’ai un peu de vitesse. Avec l’équipe on voulait gagner une étape et essayer de faire un bon classement général. On se connaît tous depuis un moment. Tous les coureurs sont là pour le classement général et pour les victoires d’étapes, on est plusieurs grimpeurs »Quoi qu’il arrive ensuite, le membre régulier du Team Technipes #inEmiliaRomagna sait déjà qu’il échangera son maillot contre celui d’une structure professionnelle l’année prochaine.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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