La mère de P. Diddy, Janice Smalls Combs, s’est dite « dévastée » et « profondément attristée ». Elle est montée au créneau pour défendre son fils, accusé de viols et d’agressions sexuelles par 120 nouvelles victimes, dont plusieurs mineures. Le rappeur également connu sous les pseudonymes « Puff Daddy » ou « Diddy » est déjà inculpé et incarcéré pour trafic à des fins d’exploitation sexuelle.
Dans un communiqué transmis à plusieurs médias, elle a reconnu qu’il avait « fait des erreurs dans le passé, comme nous tous », sans pour autant être « le monstre qu’ils représentaient ». « C’est navrant de voir mon fils être jugé non pas pour la vérité, mais pour une histoire créée à partir de mensonges », dit-elle.
« Mon fils n’a peut-être pas été complètement honnête »
La descente aux enfers de P. Diddy a commencé lorsque son ex, la chanteuse de RnB Cassie, a porté plainte contre lui en novembre 2023, l’accusant de viol, de trafic sexuel et de violences physiques. « Mon fils n’a peut-être pas été tout à fait honnête sur certaines choses, comme lorsqu’il a nié avoir été violent avec une ex-petite amie (en 2016) alors que la vidéosurveillance de l’hôtel montrait le contraire », écrit-elle.
L’affaire a finalement été réglée à l’amiable, ce qui, selon Janice Smalls Combs, n’a pas rendu service à son fils. « Parfois, la vérité et les mensonges sont si étroitement liés qu’il devient terrifiant d’admettre une partie de l’histoire, surtout lorsque cette vérité est hors norme ou trop compliquée pour être crue. C’est pourquoi je pense que l’équipe juridique de mon fils a choisi de régler le procès de l’ex-petite amie (à l’amiable) au lieu de contester (les accusations) jusqu’au bout, ce qui a eu un effet d’entraînement puisque le gouvernement fédéral a utilisé cette décision contre mon fils en l’interprétant comme un aveu de culpabilité. »
« Des allégations dégoûtantes »
Pour la mère du rappeur et homme d’affaires de 54 ans, « le fait de ne pas être tout à fait claire sur un sujet ne veut pas dire que (son) fils est coupable des allégations dégoûtantes portées contre lui ». « De nombreuses personnes condamnées à tort puis disculpées ont été privées de liberté non pas parce qu’elles étaient coupables des crimes dont elles étaient accusées, mais parce qu’elles ne correspondaient pas à l’image de ce que cette société considère comme un bonne personne », explique-t-elle. L’organisation de soirées « Freak Offs » est au cœur des accusations portées contre le rappeur.
« C’est vraiment navrant de voir le monde se retourner si rapidement et facilement contre mon fils sur la base de mensonges et d’idées fausses, sans jamais entendre sa version ni lui donner l’occasion de présenter sa version », conclut la mère du rappeur. Il aura l’occasion de plaider sa cause le 9 octobre, date à laquelle ses avocats demanderont à nouveau sa libération sous caution.