Une fusée européenne réussit son premier vol

Ce vol inaugural marque le retour de l’Europe à un accès autonome à l’espace. Depuis l’arrêt d’Ariane 5 en juillet 2023, elle ne disposait plus des moyens d’accéder à l’espace de manière autonome.

« C’est un jour historique pour l’ESA et pour l’Europe »salue le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Joseph Aschbacher. Ariane 6 a placé en orbite, mardi 9 juillet, les micro-satellites qu’elle transportait, marquant le succès du vol inaugural de la fusée européenne. Avec un retard d’une heure en raison d’un problème « mineure » Débloquée dans la matinée, la fusée de 56 mètres a décollé à 21 heures (heure de Paris) depuis son pas de tir de Kourou, en Guyane.

5,4,3,2,1 Allumage Vulcan ! 🚀

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— Agence spatiale européenne (@esa) 9 juillet 2024

« Le premier lancement d’Ariane 6 est un succès ! »a félicité Emmanuel Macron pour X dans la soirée. Ce succès marque le retour de l’accès autonome de l’Europe à l’espace, mais il ne sera considéré comme achevé que lorsque l’étage supérieur sera retombé dans l’atmosphère comme prévu, près de trois heures après le lancement.

Ce vol d’Ariane 6 était stratégique pour les Européens s’ils veulent continuer à exister face au géant américain SpaceX, qui lance ses fusées réutilisables Falcon 9 environ deux fois par semaine. Privée de lanceur depuis l’arrêt d’Ariane 5 en juillet 2023, l’Europe n’avait plus les moyens d’accéder à l’espace de manière autonome.

Pour ce premier vol, Ariane 6 n’a emporté aucun satellite majeur de ses clients. A son bord se trouvent des expériences scientifiques et des microsatellites d’universités, comme le Projet PariSat de l’École nationale supérieure de l’électroménager et de ses applications. Au total, Ariane 6 emporte 18 « passagers », dont huit cubesats, de petits satellites de la taille d’une boîte à chaussures, et une masse inerte de deux tonnes simulant les satellites Galileo, le système européen de géolocalisation, plus précis que le GPS.