Le 22 août 2024, en mer Rouge, une frégate française a neutralisé un drone naval visant un pétrolier grec. Cette opération met en évidence la menace croissante des drones maritimes dans cette zone stratégique et souligne l’importance des déploiements militaires pour sécuriser les routes commerciales.
La mer Rouge, passage clé du commerce maritime mondial, devient de plus en plus souvent le théâtre d’incidents mettant en péril la sécurité des navires marchands. Le 22 août 2024, une nouvelle illustration de cette menace s’est produite lorsqu’un drone naval lourdement chargé d’explosifs a été détruit par une frégate française alors qu’il se préparait à attaquer le pétrolier grec Cap SounionCe dernier, déjà en difficulté après deux attaques de pirates la veille, était à la dérive avec un incendie dans la salle des machines et une voie d’eau, mettant son équipage de 29 personnes en grand danger.
L’intervention rapide de la frégate française a permis de neutraliser la menace avant qu’elle ne se matérialise. Le drone, qui se dirigeait vers le pétrolier, a été abattu par des tirs de mitrailleuse, mettant en évidence l’efficacité et la réactivité des forces françaises dans la région. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une mission de sécurité maritime visant à protéger les routes commerciales et à garantir la liberté de navigation dans cette zone particulièrement sensible.
L’identité précise de la frégate n’a pas été dévoilée, mais plusieurs indices pointent vers la classe Horizon, comprenant les frégates Forbin Et Chevalier Paul. Ces navires modernes, lourdement armés et spécialisés dans la défense anti-aérienne, sont parfaitement équipés pour contrer ce type de menace. Le déploiement de ces unités en mer Rouge s’inscrit dans le cadre de la mission européenne Aspides, dont l’objectif est de sécuriser le trafic maritime face aux nouvelles menaces, comme les drones navals.
Les drones, devenus les armes de choix des groupes non étatiques et des forces irrégulières, représentent un défi stratégique. Leur faible coût et leur capacité à infliger des dégâts importants rendent leur neutralisation complexe et coûteuse. En mer Rouge, la France et ses alliés européens doivent adapter en permanence leurs systèmes pour contrer ces attaques. La question se pose également de l’armement futur des frégates, des discussions étant en cours pour les équiper de systèmes laser ou d’artillerie renforcée, plus adaptés à ce type de menace.
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