Des discussions ont eu lieu ces derniers jours à Doha sur un cessez-le-feu à Gaza, en présence de représentants d’Israël et de médiateurs (Egypte, Qatar et Etats-Unis). Autant d’efforts pour parvenir à un projet d’accord ont été balayés au milieu de la nuit par une nouvelle frappe israélienne à Gaza.
Au moins 15 membres de la famille Ajlah, dont trois femmes et neuf enfants, ont été tués dans une frappe avant l’aube à al-Zawayda, selon le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Bassal. Les enfants tués étaient âgés de 2 à 17 ans. « Vers 1 heure du matin, trois missiles ont touché directement la maison », a déclaré à l’AFP Ahmed Abu al-Ghoul, qui aidait avec d’autres Palestiniens à fouiller les décombres et à évacuer les corps. A la morgue, Omar al-Dreelmi, un membre de la famille Ajlah, a évoqué « des scènes indescriptibles, des corps démembrés dont ceux d’enfants ».
Le Hamas dénonce de « nouvelles conditions »
Dans un communiqué, l’armée israélienne a seulement indiqué avoir éliminé plusieurs « terroristes » à Rafah et Khan Younis. Un accord de cessez-le-feu « proche » est une « illusion », a attaqué ce samedi un responsable du Hamas, Sami Abou Zohri, pour qui la dernière proposition américaine « suggère un énorme pas en arrière ». Il répondait à Joe Biden qui affirmait vendredi qu’un accord « n’a jamais été aussi proche ».
Le Hamas accuse Israël d’ajouter de « nouvelles conditions » au texte, notamment le « maintien de troupes » par les forces israéliennes à la frontière de Gaza avec l’Egypte et « un droit de veto » sur les prisonniers palestiniens qui pourraient être échangés contre des otages. Le mouvement islamiste Hamas refuse de négocier davantage et souhaite que le plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden soit mis en oeuvre.
Le plan prévoit une trêve de six semaines dans la première phase, accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération des otages enlevés le 7 octobre, et dans sa deuxième phase, un retrait israélien total de Gaza.