Une enseignante de 55 ans originaire de la Sarthe doit rembourser les dettes de son ex-mari s’élevant à hauteur de 400.000 euros. Elle est désormais interdite bancaire et fichée par la Banque de France.
C’est une affaire qui a ruiné sa vie. Dans la Sarthe, une femme divorcée depuis 2013 après dix-huit ans de mariage, est contrainte de payer les dettes de son ex-mari.
Le couple possédait trois pavillons, dont deux qui étaient mis en location. Le notaire avait acté le partage des biens, lui conservant l’habitation principale et un pavillon, elle, le 3e pavillon alors loué par ses parents.
«Avec les deux biens, lui étaient attribués les prêts associés avec promesse de désolidarisation», précise-t-elle au micro de Actu.fr.
Conservant les deux maisons, l’homme avait donc la charge du remboursement des deux prêts, à hauteur de 200.000 euros chacun. La quinquagénaire avait décidé de faire confiance à son ex-mari, puisqu’aucun écrit n’obligeait ce dernier à désolidariser les prêts auprès de la banque.
Fichée banque de France et interdite bancaire
C’est cinq ans après l’officialisation juridique du divorce, en 2020, que l’enseignante a compris son erreur. Alors qu’elle souhaitait faire construire une maison, elle a sollicité un prêt auprès de sa banque.
Elle a alors appris qu’elle était fichée Banque de France et interdite bancaire. «Je vois que tous les prêts sont restés à nos deux noms et surtout que quasi aucune mensualité n’a été remboursée en cinq ans alors que les maisons ont été vendues», a-t-elle rapporté à nos confrères d’Actu.fr.
Puis, elle a ensuite découvert que son ex-mari avait utilisé sa signature afin de «verser des fonds frauduleux» sur un compte ouvert avec son nom.
Recevant la visite des gendarmes, la quinquagénaire n’a cependant eu aucun mal à montrer que la signature n’était pas la sienne.
La justice a donc lancé des poursuites à l’encontre de son ex-mari. En novembre 2024, soupçonné d’avoir usurpé l’identité de 18 de ses clients pour souscrire des emprunts et récupérer de l’argent, l’homme avait été condamné, deux mois plus tard, à deux ans de prison, dont un ferme, une peine qu’il doit purger sous bracelet électronique.