Une femme condamnée à la prison à vie après avoir tué ses parents et vécu avec leurs cadavres pendant quatre ans
Dans la maison familiale, en périphérie de Chelmsford à Great Baddow dans l’Essex, c’est en juin 2019 que Virginia McCullough a entrepris le meurtre de John et Lois, ses parents. Son père, âgé de 70 ans, a d’abord été empoisonné avec un cocktail de médicaments sur ordonnance. Un mélange dilué dans ses boissons alcoolisées, selon le procureur du tribunal pénal de Chelmsford. Puis sa mère Lois, âgée de 71 ans, a été frappée le lendemain matin « avec un marteau », Virginia McCullough « l’a poignardée à plusieurs reprises à la poitrine avec un couteau de cuisine », a précisé l’avocat de l’accusé.
Une arme achetée expressément pour commettre le meurtre, selon le conseil. Le trentenaire a déclaré à la police que le couteau se trouvait sous l’escalier et qu’« il y aura encore du sang dessus, il est rouillé, mais il y aura encore des traces de sang dessus », selon The Guardian.
« Comment Virginia ose-t-elle nous voler cette vie ? »
La scène de l’arrestation de Virginia McCullough, filmée par la police, incarne le premier aveu de la trentenaire. Elle a construit une « tombe de fortune » pour son père, découverte dans la chambre du défunt « constituée de blocs de maçonnerie empilés les uns sur les autres », précise le procureur. Bien caché puisque le tombeau était « recouvert de plusieurs couvertures et de nombreux tableaux et peintures ». Quant à sa mère, son corps a été « enveloppé dans un sac de couchage » puis caché « dans l’armoire de sa chambre au dernier étage de la propriété », a précisé l’avocat.
« Comment Virginia ose-t-elle nous voler cette vie ? Tant de mensonges ont été racontés pour dissimuler l’horrible vérité selon laquelle elle avait assassiné nos parents bien-aimés », a déclaré l’un des frères et sœurs au Guardian. La question demeure, mais Virginia McCullough a quand même réussi à mentir pendant des années sur les horaires de leurs parents, prétendant voyager, partir en vacances et envoyer des messages depuis leurs téléphones. Après une évaluation psychiatrique, Nigel Blackwood, psychiatre, a conclu : « Le manque d’empathie émotionnelle, ainsi que le caractère cruel des attaques mortelles, constituent la preuve d’une expérience émotionnelle déficiente que l’on retrouve plus généralement chez les personnalités psychopathes ».
Un meurtre prémédité
Des années de mensonges motivés par l’argent et prémédités selon le procureur qui a déclaré que l’accusée « pensait au meurtre de ses parents depuis mars 2019 », ajoutant « qu’elle avait pris des dispositions pour qu’elle continue à bénéficier des pensions » de ses deux parents. « Il s’agit d’actes d’agression considérés comme le résultat de mois de réflexion et de planification », a déclaré le juge.
Le procureur a indiqué que la jeune femme de 30 ans avait « bénéficié » de 59 664 livres sterling, soit 71 000 euros, de la pension de l’État et de 76 334 livres sterling, soit 85 000 euros, de la pension d’enseignant de John McCullough, son père, entre le 18 juin 2019 et septembre. 15 décembre 2023. Entre ces deux dates, elle a dépensé plus de 21 000 livres sterling, soit 25 000 euros, en jeux d’argent en ligne, selon le journal The Times & The Sunday Times.
