une femme accuse son mari de rapports sexuels forcés « contre nature », le juge ne reconnaît pas le viol
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une femme accuse son mari de rapports sexuels forcés « contre nature », le juge ne reconnaît pas le viol

une femme accuse son mari de rapports sexuels forcés « contre nature », le juge ne reconnaît pas le viol

Bien que la loi indienne interdise les relations sexuelles orales ou anales dans les relations hétérosexuelles, elle ne reconnaît pas le viol conjugal lorsque la femme a plus de 18 ans.

La place des femmes en Inde est à nouveau au centre des interrogations après une récente décision judiciaire, et plus particulièrement le viol conjugal qui, non reconnu par la justice si l’épouse a au moins 18 ans, constitue un vide juridique. La semaine dernière, un juge de la Haute Cour du Madhya Pradesh (État du centre de l’Inde) a rejeté la plainte d’une femme selon laquelle son mari avait eu une relation sexuelle. « contre nature »fondé sur une loi qui n’interdit pas à un mari de forcer sa femme à se livrer à des actes sexuels.

Selon le récit de la femme à la police, elle aurait vu son mari se rendre chez elle en 2019, peu après leur mariage, rapporte la chaîne de télévision américaine. CNN . Il l’aurait ensuite forcée à avoir des relations sexuelles « contre nature »défini par l’article 377 du Code pénal indien qui mentionne le « rapports charnels contre nature avec un homme, une femme ou un animal ».

En droit indien, une relation sexuelle est jugée « naturel » entre deux hétérosexuels s’il s’agit d’une relation entre le pénis et le vagin. En revanche, les soi-disant pratiques « contre nature » inclure tout rapport sexuel anal ou oral. En 2018, la Cour suprême a dépénalisé l’homosexualité en jugeant cet article illégal, mais cette décision ne s’applique pas aux relations hétérosexuelles.

Confrontée aux autorités, la femme a affirmé que l’acte s’était produit à « plusieurs fois » et que son mari avait menacé de divorcer si elle en parlait à quelqu’un. C’est la mère de la femme qui l’a encouragée à porter plainte en 2022.

« Le viol conjugal n’est pas reconnu »

Devant le tribunal, l’avocat du mari a soutenu qu’une relation sexuelle « contre nature » au sein d’un couple n’était pas criminel dans cette affaire, puisqu’ils étaient mariés. Et le juge Gurpal Singh Ahluwalia a rappelé la vision indienne du viol conjugal : un Indien qui force sa femme à avoir des relations sexuelles ne commet pas de délit.

« Lorsque le viol comporte l’insertion d’un pénis dans la bouche, l’urètre ou l’anus d’une femme et que cet acte est commis avec sa femme, âgée d’au moins quinze ans, le consentement de cette dernière devient alors sans importance. Le viol conjugal n’est donc pas reconnu.» a ainsi estimé le juge.

Les militants font pression pour interdire le viol conjugal, en s’appuyant sur les progrès récents en matière de protection des femmes, mais en se heurtant toujours à la frange conservatrice.

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