une « explosion » dans une base militaire fait au moins un mort et plusieurs blessés
Interrogés par l’AFP, un responsable militaire et un responsable du ministère de l’Intérieur n’ont pas pu identifier les responsables de ce bombardement qui aurait visé la base de Calso, dans la province de Babylone (centre).
Samedi après minuit, « une explosion et un incendie se sont produits dans la base » faisant un mort et huit blessés parmi le personnel qui y était stationné, selon une unité de presse des forces de sécurité irakiennes. Evoquant des « données préliminaires », « un rapport du commandement de la défense aérienne » et l’inspection des radars, le communiqué officiel assure qu’« il n’y avait aucun drone ou avion de combat dans l’espace aérien (..) avant ou pendant l’explosion. »
Dédouanant Washington, le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a rapidement annoncé le X que les États-Unis « n’ont pas mené de frappes aériennes en Irak. » L’armée israélienne a assuré « ne pas commenter les informations parues dans les médias étrangers. »
« Nous allons riposter »
Mais l’incident sécuritaire en Irak survient au moment où les efforts diplomatiques se poursuivent pour éviter une conflagration au Moyen-Orient, sur fond de guerre à Gaza et de ravivage des tensions entre Israël et l’Iran. Vendredi avant l’aube, des frappes de drones ont visé les environs d’une base militaire dans la région d’Ispahan, au centre de l’Iran. L’attaque a été imputée à Israël, qui n’en a toutefois pas revendiqué la responsabilité.
En Irak, un responsable du ministère de l’Intérieur a initialement fait état d’un bilan de « un mort et huit blessés » lors d’un « bombardement aérien » visant Calso. S’exprimant sous couvert d’anonymat, il a assuré que la frappe avait visé la direction des véhicules blindés des Hachd al-Chaabi. « L’explosion a touché du matériel, des armes et des véhicules », a-t-il déclaré. Un autre responsable militaire, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a également fait état d’« explosions dans les entrepôts abritant le matériel, dues aux bombardements ».
Les Hachd al-Shaabi font partie intégrante de l’appareil sécuritaire officiel irakien placé sous l’autorité du Premier ministre. Mais cette institution regroupe plusieurs factions armées pro-Iran, dont certaines ont également mené des dizaines d’attaques en Irak et en Syrie contre des soldats américains déployés dans le cadre d’une coalition internationale antijihadiste.
« Nous riposterons contre quiconque est à l’origine de cette agression », a prévenu Abou Alaa al-Walaï, secrétaire général des Brigades Sayyed al-Chouhada, l’une des factions faisant partie du Hachd. « Ceux qui sont impliqués dans ce crime odieux en paieront le prix », a-t-il insisté dans un communiqué publié sur son compte X.