Des policiers de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) sont intervenus par erreur dans deux domiciles lundi lors d’une série d’interpellations après une intrusion sur un site de Lafarge, ayant conduit au menottage de trois personnes innocentes, a indiqué jeudi le procureur. d’Evreux.
« Je comprends l’émotion des gens » qui ont été menottés, a déclaré Rémi Coutin, procureur de la République d’Évreux.
« Ce n’est pas le parquet qui est à l’origine de l’erreur, elle vient de la police, probablement les dernières vérifications sur l’adresse d’une des cibles n’ont pas été effectuées », a-t-il précisé. il a avancé. « La personne qui devait être arrêtée avait déménagé quelques semaines plus tôt dans une autre maison située dans la même rue. »
«Le couple et leur fils ont été menottés», a expliqué Rémi Coutin, ajoutant que «si ces personnes souhaitent m’écrire pour exprimer leur émotion, je serai heureux d’y répondre». Le procureur a qualifié cette erreur d’« erreur regrettable » et s’est dit « désolé, tout comme la police ».
« Je tremblais, je pleurais »
Selon France 3 Normandie qui a recueilli son témoignage, la femme de 54 ans venait de se lever du lit lors de l’intervention de cette unité. « J’étais à moitié nue, les policiers ont été tout de suite très violents et agressifs, je leur ai demandé si je pouvais au moins m’habiller et ça les a rendus fous », a-t-elle raconté. « Je tremblais, je pleurais », a raconté cette habitante, finalement autorisée à s’habiller avant d’être menottée selon son récit.
Selon le procureur Rémi Coutin, il y a eu « une autre erreur d’adresse » à Rouen lundi. « La porte d’un appartement, apparemment loué via Airbnb, voisin de celui d’une des personnes qui devait être arrêtée, a été forcée par la BRI », a-t-il détaillé. « Il n’y avait personne et un mot a été laissé par la police » afin que le propriétaire « soit indemnisé », a précisé le procureur.
Ces interventions policières ont conduit à l’interpellation de 17 suspects, dans le cadre d’une enquête pour intrusion et dégradations dans une cimenterie Lafarge dans l’Eure, en décembre, menée par la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire. .