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Une équipe spécialisée déployée dans les Ardennes pour abattre un loup

Un éleveur, qui a perdu plusieurs animaux depuis mai, a été autorisé à abattre l’animal, mais une équipe comprenant des chasseurs s’en chargera.

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franceinfo – avec France Bleu Champagne-Ardenne

Radio France

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La préfecture des Ardennes a autorisé pour la première fois l'abattage d'un loup rôdant autour d'une ferme d'élevage dans un département. (photo d'illustration) (PHILIPPE CLEMENT / MAXPPP)

Une équipe spécialisée pour abattre un loup va être déployée dans les Ardennes, a annoncé mercredi 11 septembre la préfecture du département à France Bleu Champagne-Ardenne. Cette décision a été prise après que l’Etat a autorisé un éleveur, basé à Briquenay, près de Vouziers, à abattre l’animal pour le tuer.

Depuis le 9 mai, cet éleveur, qui souhaite garder l’anonymat, a perdu deux ovins et cinq bovins. Le 2 septembre, la préfecture a publié un arrêté en ce sens. Mais cet éleveur d’ovins et de bovins n’étant pas titulaire d’un permis de chasse, il n’a pas le droit de tirer lui-même sur le loup. Le préfet a donc décidé pour la première fois dans le département de déployer une équipe spécialisée pour s’en occuper.

Cette équipe est composée de deux chasseurs-tireurs, de quatre lieutenants-loups et d’un agent de l’Office français de la biodiversité. Ils se relayeront le soir, équipés de lunettes de vision nocturne, autour de la ferme en question, pour traquer le loup et le tuer. « Cet animal semble avoir un comportement déviant« , justifie Christophe Fradier, directeur départemental des territoires des Ardennes (DDT). « Il ne consomme pas la plupart des animaux qu’il tue. »

De son côté, Ludovic Beaurain, administrateur de la Fédération des éleveurs ovins ardennais et maire de Villers-Devant-Mouzon, déplore une décision trop tardive. Pour lui, la solution n’est pas forcément de tuer l’animal ; il préfère opter pour sa capture et son placement dans des parcs. Pour le réseau Ferus, qui défend les grands prédateurs, exterminer le loup n’est pas non plus la solution. Son représentant dans les Ardennes, Guy Castelain, appelle plutôt à « éduquer » l’animal. Il recommande de l’effrayer avec des balles en caoutchouc.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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