Jusqu’à présent, les médecins reposaient sur une norme établie au début du 20e siècle: l’indice de masse corporelle, qui est communément appelé IMC. C’est le poids en kg, divisé par la taille du carré, en mètres. On estime que l’IMC est normal entre 17 et 25, qu’il y a un surpoids entre 25 et 30, et l’obésité au-delà de 30, avec une obésité massive lorsque l’indice de masse corporelle est supérieur à 40.
Selon cette définition, l’obésité affecte près de 17% des adultes français. Dans certains pays du continent américain, près de la moitié de la population est touchée! C’est donc une véritable pandémie d’obésité qui tombe dans le monde et qui atteint plus d’un milliard de personnes.
La définition actuelle de l’obésité ne le considère pas comme une maladie en soi, mais plutôt comme un facteur de risque d’autres pathologies qui peuvent être mortelles telles que le diabète ou les maladies cardiovasculaires.
Une requalification de la maladie
Dans Le Lancet Diabetes & EndocrinologyUne équipe internationale de 57 scientifiques propose donc de reclasser l’obésité et d’en faire une maladie à part entière, avec deux grades de gravité selon l’implication des organes.
Nous en parlons avec Martine Laville. Elle est professeure émérite de nutrition à l’Université Lyon 1 et est co-auteur de cette publication.