Une épidémie médiévale et meurtrière se propage partout, y compris en France, l’OMS lance une alerte
L’OMS met en garde contre une maladie mortelle qui se propage dans le monde. Ce n’est pas la première fois que cette épidémie se propage ; elle avait déjà causé de terribles dégâts au Moyen-Âge.
Les épidémies ont souvent fait des ravages, bien avant le Covid-19. La peste noire a tué entre 25 et 40 millions de personnes en Europe au XIVe siècle, le choléra a causé près de 100 000 décès en moins de six mois en France au XIXe siècle, et la grippe espagnole a tué 20 à 30 millions de personnes sur le continent européen au XXe siècle. Il y a aussi eu le sida, arrivé à la fin des années 1900 et qui sévit encore aujourd’hui, tuant pas moins de deux millions de personnes par an à son apogée.
Il s’agit d’une autre épidémie contre laquelle l’OMS a alerté en ce mois de juillet. Elle a déjà fait des ravages par le passé. En 1529, au Honduras en Amérique centrale, elle avait coûté la vie aux deux tiers de la population indigène ainsi qu’à 40 000 personnes en 1848 à Hawaï. Il s’agit d’une maladie très contagieuse causée par un virus et qui se transmet rapidement lorsque la personne infectée tousse ou éternue. Elle peut entraîner des complications chez certains patients car le virus atteint le système respiratoire puis se propage dans tout le corps. Elle peut également affaiblir le système immunitaire.
Les principaux symptômes, qui peuvent apparaître entre 10 et 14 jours après l’exposition au virus, sont de la fièvre, de la toux ou une éruption cutanée sur tout le corps. En 2022, 136 000 personnes sont mortes de cette maladie, majoritairement des enfants de moins de cinq ans. Il existe toutefois un vaccin à deux doses pour s’en protéger. L’OMS a constaté que cette vaccination était en déclin. C’est pourquoi l’organisation a tiré la sonnette d’alarme concernant la rougeole.
Près de 35 millions d’enfants ne sont pas complètement vaccinés contre la maladie. En 2023, 83 % des enfants ont reçu au moins une dose et 74 % ont pu bénéficier d’une vaccination complète. Des chiffres bien loin des 95 % de couverture nécessaires pour prévenir une épidémie. Au cours des cinq dernières années, 103 pays ont été touchés par la rougeole.
En France, l’épidémie menace aussi la population et notamment les enfants. Le ministère de la Santé a fait état il y a quelques semaines d’une augmentation significative des cas d’un facteur 8 en 2023 par rapport à 2022 et a souligné « l’existence de poches d’individus encore réceptifs au virus, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes ». Santé Publique France indique que « dans la majorité des cas, les voyageurs revenant d’un séjour dans une zone d’endémie ont contracté la maladie, sont revenus contagieux en France et ont propagé le virus ».
« Les épidémies de rougeole sont comme le canari dans la mine, révélant et exploitant les lacunes de la couverture vaccinale et frappant en premier les plus vulnérables », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. L’organisation affirme que la pandémie de COVID-19 a conduit à une réticence à se faire vacciner et à une réduction de la surveillance. Les déploiements de vaccins ont souvent été retardés ou manqués.
