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Une entreprise suisse lance l’eau de Paris en bouteille

Cette eau, plate ou gazeuse, est principalement destinée aux restaurants et hôtels.

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Un ouvrier manipule des bouteilles à traiter à l'usine Be WTR à Paris, le 11 septembre 2024. (ED JONES / AFP)

C’est la première entreprise à avoir obtenu une autorisation préfectorale pour mettre en bouteille et commercialiser l’eau de Paris. L’entreprise lausannoise BE WTR – prononcez « be water » – filtre les eaux souterraines de la capitale. Elle les met en bouteilles de verre dans son entrepôt de 300 m² du 18e arrondissement. Un des objectifs de l’entreprise est de respecter l’environnement en favorisant le circuit court en étant plus proche de ses clients pour éviter de transporter de l’eau.

Bouteilles exposées à l'usine Be WTR à Paris, le 11 septembre 2024 (ED JONES / AFP)

L’entreprise est déjà présente dans d’autres pays, mais aussi en France, à Nice. Elle a investi un million d’euros dans son site parisien. En apparence, il n’y a aucun doute, il s’agit d’eau, alors quelle différence avec celle du robinet à Paris ? « L’eau du robinet à Paris est déjà de très bonne qualitéreconnaît Jonathan McNicol, directeur général de BE WTR France. A notre petite échelle, parce qu’il y a beaucoup moins de litres, on peut avoir des filtres qui peuvent avoir un temps de contact plus long et on peut éliminer les PFAS, les quelques résidus de pesticides s’il y en a. »

Une eau plus filtrée avec des objectifs multiples, explique Mike Hecker, fondateur de BE WTR : « Séduire les Parisiens, proposer une eau locale toujours au goût très délicat et soyeux, respectueuse de l’environnement en proposant une eau dans des bouteilles en verre totalement circulaires, embouteillées sur un site au cœur de Paris. »

Le fondateur Mike Hecker pose pour une photo à l'usine Be WTR à Paris le 11 septembre 2024. (ED JONES / AFP)

L’entreprise a mis en place un système de consigne avec une bouteille réutilisable 200 fois. Mais pour Mélisande Seyzériat, coordinatrice générale de l’association Zéro Déchet Paris, il existe une alternative bien plus simple : « Je ne sais pas ce que l’on entend par ‘eau soyeuse’. Je pense que c’est quelque chose destiné aux gens qui ont beaucoup d’argent. On parle de l’eau de Paris, donc on l’a à volonté. »

L’entreprise suisse espère toujours produire 6 millions de bouteilles par an. Selon le directeur général, le prix serait à peu près similaire à celui de l’eau minérale, soit environ un euro, même si cela dépend des formats, mais il n’a pas donné de prix précis.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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