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Une entreprise de tutorat aurait licencié tous ses employés canadiens

L’entreprise montréalaise de tutorat Paper, qui fournit des services aux étudiants en difficulté au Canada et aux États-Unis, aurait licencié tous ses tuteurs canadiens.

Selon un rapport publié la semaine dernière, Paper aurait licencié toute son équipe dans le pays, invoquant des difficultés financières et ne parvenant pas à justifier le nombre de tuteurs par rapport à la demande actuelle. Le Globe and MailL’entreprise souhaite se concentrer sur le marché américain.

Dans un communiqué publié mardi, le Syndicat des employées professionnelles et de bureau, section locale 574 (SEPB-574) du Québec et le Syndicat canadien des employées professionnelles et de bureau (COPE-section locale 225) de l’Ontario déplorent que l’entreprise ait mis à pied ses employés alors qu’ils venaient tout juste de se syndiquer.

Le rapport SEPB-574 indique que Paper a informé ses employés par courrier électronique « que leurs services n’étaient plus nécessaires ».

« Cette lettre a pour but de vous informer que Paper Education Company Inc. a pris la décision d’éliminer tous les postes de tutorat au Canada (…). En conséquence, votre emploi au sein de l’entreprise prendra fin immédiatement », peut-on notamment lire dans un courriel – en anglais – dont l’Agence QMI a obtenu copie.

Le message, signé par le directeur général Roberto Cipriani, ne mentionne pas les raisons des licenciements ni le nombre de personnes concernées. L’entreprise explique que les employés concernés par la décision recevront leur salaire et les indemnités de vacances accumulées mais non payées jusqu’à la date de résiliation de leur contrat.

Une centaine de tuteurs au Québec

Paper, qui offre des services de tutorat aux élèves en difficulté au Canada et aux États-Unis, a embauché 130 tuteurs au Québec et plus de 700 dans le reste du Canada, selon le syndicat.

« Le travail effectué par des tuteurs canadiens a été transféré à des travailleurs non syndiqués aux États-Unis », indique le SEPB-574.

« Pour nous, il n’y a pas de fumée sans feu. C’est un geste antisyndical, cela ressemble à une décision idéologique dont les employés sont les premières victimes. On dépose notre accréditation pour représenter ces travailleurs et quelques semaines plus tard, tout le monde est jeté dehors ! Le papier a beau jouer du violon en prétendant vivre des difficultés financières, on n’est pas dupes », a déclaré Pierrick Choinière-Lapointe, directeur général du SEPB-Québec.

Le syndicat affirme qu’il prendra « toutes les mesures juridiques qu’il juge nécessaires pour garantir que les employés soient traités équitablement ».

Paper a été créé au Canada et ses clients sont principalement des écoles et des commissions scolaires anglophones au Canada et aux États-Unis.

Contactée par l’Agence QMI, l’entreprise n’a pas encore répondu à notre demande de réaction.

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