Une enquête ouverte suite à la plainte de Sandrine Bonnaire contre un Ehpad pour le décès de sa mère
Une enquête préliminaire a été ouverte après une plainte déposée par l’actrice Sandrine Bonnaire, qui accusait « négligence médicale » un Ehpad de Charente-Maritime où sa mère a été placée avant son décès en août dernier, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès du parquet mercredi 29 mai.
« Début mars, j’ai reçu une plainte des sœurs Bonnaire par l’intermédiaire de leur avocat. Il s’agit d’une plainte contrea déclaré à l’AFP Benjamin Alla, procureur de la République de Saintes, confirmant une information du quotidien Sud Ouest. L’enquête préliminaire a été ouverte le 18 mars et confiée à la police judiciaire de La Rochelle, a ajouté le magistrat.
À la fin de l’année dernière, Sandrine Bonnaire avait annoncé sa volonté de porter plainte contre un Ehpad public de Charente-Maritime, accusant l’établissement pour personnes âgées d’avoir négligé le ménage, la fourniture de papier toilette ou encore l’hydratation. de sa mère.
« Ma mère n’avait aucune maladie »
« C’est une négligence médicale qui a conduit à sa mort (…). Ma mère n’était pas malade, elle avait 84 ans »a déclaré l’actrice au journal Le Parisiendire de parler « pour que la prise en charge de nos aînés change ». « Merci à la justice qui a retenu notre dossier. Une enquête est en cours »a-t-elle rapporté dimanche sur son compte Instagram. « Honte à certaines maisons de retraite privées et publiques. Honte au gouvernement qui n’a pas réagi à mon discours de novembre. »
Cette procédure judiciaire intervient deux ans après le scandale du groupe privé de maisons de retraite Orpea, à la suite duquel l’exécutif a annoncé un renforcement des contrôles sur les Ehpad, publiques et privées. Selon le Centre communal d’action sociale de Saintes, qui gère cet Ehpad de quatre-vingt-dix lits, la mère de Sandrine Bonnaire y a résidé pendant trois ans avant d’être hospitalisée à Saintes, où elle est décédée le 23 août 2023.
En décembre, l’agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine affirmait que ni elle ni le conseil départemental n’avaient « reçu un rapport sur cette situation ». L’ARS a néanmoins indiqué surveiller l’établissement, inspecté en 2015 et 2022, et que « les dysfonctionnements constatés » avait « fait l’objet d’améliorations notables mais insuffisantes ».